... aux Caraïbes


24 mai : Miami Beach

26/05/2012 20:19

Nous serpentons en dinghie entre les îles que composent la baie de Miami. Les enfants sont équipés des gilets de sauvetage et le youyou est lui aussi paré d’un feu bicolore pour les retours by night au bateau. Ces 2 choses sont obligatoires sur une annexe aux USA... sans oublier la VHF. Les îles sont superbes, avec des maisons toutes plus belles les unes que les autres. D’un côté, nous avons vu sur Miami Beach et de l’autre, sur Miami down town.  Et quel régal de naviguer au milieu de tout ça : c’est complètement surréaliste !

Nous amarrons le dinghie près du bureau de police (c’est plus sûr) et nous nous mettons en quête du Publix pour avitailler. Puis visite de Miami Beach avec sa grande avenue piétonne : pedestrian Mall. Cette avenue est bordée de boutiques de luxe toutes plus belles les unes que les autres, noyées au milieu des starbucks et des sushis bars. Mention spéciale pour la boutique Nespresso et son mur de capsules (what else ?), ainsi que l’Apple Store où vous pouvez consulter internet et vos mails en direct, on ne vous dira rien ! Les rues sont bordées de palmiers, tout est grand, démesuré, coloré et vivant. C’est la guerre des belles voitures (on n’a jamais vu autant de Porshe, de Ferrari, de Hummer, de 4x4 en tout genre au m²) et la guerre du silicone au féminin, comme au masculin. Là aussi, les yeux en prennent plein la vue ! Même les mannequins dans les vitrines ont les seins siliconés ! De l’hallu !

What else ?

Nous décidons de quitter notre mouillage en laissant Bayalé et La Françoise, pour nous rapprocher plus de Miami beach, car en annexe, il faut compter un bon ¼ d’heure depuis le mouillage pour aller jusqu’au centre… Donc Kapuera fera office de stop et de bateau refuge pour les escapades. Nous passons les 2 autres ponts sans problèmes, en s’attardant au passage devant les voiliers de la course Volvo The Race qui font escale ici avant de repartir pour Lorient. Puis nous mouillons entre 2 îles, près d’Ulysses, le bateau des autrichiens rencontrés au Guatemala. Ces derniers sont amarrés devant la maison d’un de leurs amis. Nous apprendrons plus tard qu’il s’agit de Boris Becker… rien que ça !

Nous continuons d’arpenter les rues de Miami Beach et son quartier Art Déco. On imagine bien la vie qui devait être dans les années 60, avec son architecture délirante ! Nous sommes passés également devant la maison de feu Versace… Les balades sont très agréable, le temps ensoleillé… quand un orage n’éclate pas… Il paraît que c’est la saison… mais ils sont redoutables car ils éclatent sans prévenir et les vents montent vite à 40 nds… Pour nous montrer l’american way of life, Andréa (d’Ulysses), nous convie à une « graduated party » chez M. Becker ! Son fils ainé vient d’être diplômé et il est coutume aux USA de fêter cet évènement. Whaou !! Une soirée chez Boris Becker !! Qu’allons-nous mettre ? Nous qui sommes en tenue roots depuis notre départ.. et en tongs ! Ben tant pis, on se la jouera naturel ! Bien nous en a pris car Barbara, l’ex-femme de Backer et maîtresse de cette maison, nous a accueilli de manière très conviviale, chaleureuse et en français !!! dans un jogging Addidas vert et un tee-shirt gris… Comme quoi, fallait vraiment pas se prendre la tête !!! Sa maison est superbe, avec une déco très baroque des 70’s. Très peu d’invités… un DJ que personne n’écoute, un buffet où chacun prend son assiette et mange dans son coin (bonjour la convivialité). Les gens sont tous superficiels, très « whaou, oh ma chérie, mais c’est géniaaaal ! » et si tu les recroises le lendemain, ils ne te remettent pas mais ça faisait bien de dire que j’étais à une soirée chez Barbara ! (Remarquez, nous aussi on dit ça mais c’est tellement surréaliste de se retrouver là, que, oui, on le dit aussi !!!). Quant à Boris Becker… son ex est charmante, mais lui…. Champion du j’m’en foutisme, très hautain, limite poli… un gros C—quoi !!!! Bref, nous les Français on a passé une super soirée en usant nos tongs sur le dance-floor… car personne n’osait danser et nous avons bavardé avec peut-être des célébrités qu’on ne connait même pas … mais on s’en fout !!!

Welcome to Barbara Becker

Le lendemain, revisite de la ville… en faisant un shopping entre filles et en tombant surtout sur un japonnais qui fait buffet à volonté (merci Nath !)! A nous les sushis ! Les garçons eux, sont allés à  Fort Lauderdale pour repérer où l’on mettrait les bateaux et surtout pour aller arpenter les rayons des 4 magasins de nautisme du coin dont le fameux Westmarine et le Sailorman, soi-disant le plus grand du monde !. Chacun ses boutiques ! On en a profité pour trouver un téléphone portable américain… qui, après avoir passé 4 heures sur internet, a été transformé en hot spot ! Donc j’ai internet tout le temps sur le bateau, cool !!!

 Et ça va nous aider car, maintenant que nous sommes « otage » des USA, il va nous falloir téléphoner souvent aux douaniers ! Que je vous explique : lors de notre arrivée à Key West, nous avons rempli les papiers d’immigrations et nous n’avions pas pu obtenir les cruising permit car nous arrivions de Cuba. Le douanier nous avait alors donné un papier à faire remplir par le premier dockmaster rencontré à Miami et appeler les douaniers de là-bas, pour leur dire « coucou, on est là maintenant » ! Sauf, que ça ne s’est pas passé comme ça ! Arrivés à Miami, nous avons appelé les douaniers qui ont exigé de nous voir dans leurs bureaux. Les 3 capt’ains y vont, accompagnés de Carine, une franco-américaine que connaissent Bayalé et qui va les aider pour la traduction. Tout ça pour s’entendre dire, qu’en gros, nous, les occupants des bateaux, nous sommes en règle, mais pas le bateau. Depuis le 12 avril 2012, Obama avait fait voter une loi stipulant que toutes les embarcations, commerciales ou privées, venant de Cuba, avaient interdiction de naviguer et d’arriver dans les eaux américaines. Donc, en gros, notre bateau est hors la loi. Moralité, notre acte de francisation a été confisqué, nous devrons appeler les douanes pour chacun de nos déplacements,  refaire les formalités et payer une taxe pour chaque départ et arrivée… et tout ça selon leur bien-vouloir. Ils peuvent tout aussi bien nous interdire d’aller à tel ou tel endroit s’ils le veulent… Tout ça parce qu’on vient de Cuba ! Le pire c’est qu’on a joué la carte de la bonne foi et que le douanier américain et notre interlocuteur à l’Ambassade de France nous ont dit qu’on aurait dû MENTIR !!! C’est de l’hallu !!!! Si on avait passé une journée aux Bahamas juste avant d’arriver, tout était réglé ! C’est N’im-por-te quoi …  Heureusement qu’on ne va qu’à Fort Lauderdale !... s’ils veulent bien qu’on aille jusque-là ! 20miles plus au nord.

Quartier art déco

Au moment où j’écris ces lignes, nous sommes toujours au mouillage, les moteurs allumés près à être embrayés au cas où le bateau riperait car nous avons un petit coup de vent et de pluie et nous atteignons les 43.8 noeuds de vent… en plein Miami… la baie, entièrement fermée, est démontée et les vagues arrivent  dans les jardins des propriétés. Nous sommes secoués dans tous les sens……J’adooooore les USA !

… Comme dit le proverbe : « Après la pluie vient le beau temps ». Et ça se vérifie. Aujourd’hui, temps superbe sur Miami, chaud même ! Et surtout une excellente nouvelle : pendant que les garçons étaient au custom office pour essayer de récupérer l’acte de francisation et faire la clearance de sortie, j’ai reçu un appel de l’Ambassade de France à Miami que nous avions alerté,  nous informant qu’après avoir discuté avec les Customs de notre cas, ces derniers ont finalement accepté de régulariser notre situation en nous rendant notre acte de francisation…. et, cerise sur le gâteau, en nous accordant le cruising permit aux 3 bateaux gratuitement !!! Elle est pas belle la vie ! Un énorme merci à notre interlocuteur à l’Ambassade qui a été plus qu’efficace !!!

On n’a plus cette sensation d’avoir une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes, et surtout, on peut circuler librement ! Du coup, on fête ça au restaurant sushi où nous apprenons par d’autres français rencontrés sur place, que ce week-end est classé rouge à Miami Beach. En effet, c’est  le festival du hip-hop, et en général, toute la racaille des ghettos des USA rapplique. Toutes les rues de Miami Beach sont fermées à la circulation, les habitants désertent leurs maisons pour 3 jours, la police est en renfort, les hélicos circulent, les magasins ferment leurs portes… Dans les rues, on se croirait dans le Bonx ou Harlem, musique à fond, les chaines en or brillent, et le dress code veut que les filles se baladent pratiquement toute nue… Il parait que chaque année, des voitures arrosent les passants de vraies balles, d’autres se font poignarder.. etc.. je vous passe les détails… bref, tout est hors de contrôle. Je crois que nous allons rester tranquille sur le bateau et aller squatter la piscine de Boris Becker !!!!

Pamela ? Où es-tu ? Dhiouhou ! On arrive

Nous avons quand même eu le temps d’aller faire une petite trempette à la plage de Miami beach avant de rentrer au bateau.  C’est un spectacle à ne pas rater. L’hypocrisie et le puritanisme américain empêchent  le monokini (même pour les petites filles). L’important étant de cacher le téton et le reste !!!!!! il n’est pas rare de croiser  ces dames avec des string tellement petits qu’ils ne cachent ………..rien et les hauts de maillot ne font que la surface du  téton !!!!!!!  et  le pire c’est qu’elles se baladent  dans la rue comme ça, vont au resto et dans les boutiques sans aucun problème…. Mais excusez-moi !!!  C’est caché, c’est pas péché ! C’était pour l’anecdote. Retour au bateau, soirée tranquille, le balai des hélicos commence, les ponts d’accès à Miami Beach, sont truffés de gyrophares, la circulation est filtrée, on ne sait pas si c’est pour le festival  ou  si c’est le tournage d’un nouvel épisode des Experts Miami…….. Car ce matin il y avait un tournage dans une grosse maison sur l’ile à côté de la nôtre  !!!! A+

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