... aux Caraïbes


St Martin, St Barth et Antigua

23/04/2013 22:22

St MARTIN

Aujourd’hui, jour d’arrivée de ma mère et ma sœur, nous louons une voiture, histoire de voir à quoi ressemble St Martin. Eh bien, c’est pas terrible. Comparée à d’autres îles, celle-ci est inintéressante, sale, très mal entretenue. Quant au côté hollandais, -car n’oublions pas que cette île est divisée en deux : un côté camembert, et un côté edam,- c’est pire. Et dire que les cruisers s’y arrêtent pour faire le plein de duty free !!! C’est vrai que la rue principale de Philisburg déborde de magasins hi-fi, parfumeries, bijouteries et autres boutiques aux prix forts intéressants car détaxés, mais le côté belles plages idylliques et cocotiers, on oublie. Bref, nous faisons donc le tour de l’île (fait en ½ journée), en compagnie de Christophe, Eliott et Loïg du bateau Essentiel. Nous les ramenons à Marigot, déjeunons à la marina Port La Royale, car c’est peut-être l’endroit le plus sympa du côté français avec Orient Bay et Grand Case. Puis nous les laissons afin de nous rendre à l’aéroport en faisant un stop à Maho Beach plus connue sous le nom de Kérosène beach. Je m’explique : cette fameuse plage arrive en bout de la piste d’atterrissage des avions. Quand les avions atterrissent, ils arrivent par la mer, passent par-dessus cette plage et posent au plus vite leur train d’atterrissage car la piste est courte et au bout c’est le lagon...donc pas le choix ! L’attraction, à la fois pour les locaux et pour  les touristes, est d’assister à l’atterrissage et au décollage de ces derniers, tellement c’est impressionnant à voir. Non seulement, vous avez l’impression de les toucher mais en plus, vous bénéficiez d’un excellent peeling en raison du sable soulevé par les réacteurs, (les enfants ont voulu en faire l’expérience et n’ont pas été déçus !!!). A voir donc !

Nous récupérons ma sœur et maman, blanches comme des cachets d’aspirine, sous une pluie battante (welcome !) qui durera 2 jours… Comme ça, l’acclimatation sera plus facile ! Après avoir fait un tour dans un Marigot plus désert qu’autre chose –week-end de Pâques oblige-, escaladé le fort et léché les vitrines des boutiques fermées, nous levons l’ancre pour nous rendre à Grand Case, une anse à côté afin d’assister aux festivités traditionnelles du mardi soir. Nous débarquons donc en compagnie d’Essentiel, Oceanix, Vanilis (un autre Océanis 50) et Dingodiles (un Nautitech 485 tout neuf !) au restaurant le soir, 12 adultes… et 14 enfants, (voyez le tableau), après avoir passé un après-midi à sillonner LA rue principale pendant que les enfants s’amusaient sur la plage à sauter du ponton avec les autres enfants locaux. Tous les mardis soir, la rue de Grand Case devient piétonne, les commerces ferment à pas d’heure, un marché local se met en place dans la rue et les terrasses des restaurant s’agrandissent elles aussi sur le bitume, le tout dans une ambiance très tropicale, très musicale, où l’odeur des ribs grillés au BBQ chatouille les narines et les rires bien typiques d’ici prennent le dessus de nos conversations. Au beau milieu du repas, une parade de 3 danseuses en plumes genre carnaval de Rio accompagnées de musiciens, passe et donne le ton de la soirée. Bref, super ambiance.

 

St Barth, île de Tintamarre et re St Martin

Puis nous laissons nos bateaux-copains, que nous reverrons dans quelques jours, car eux repartent sur Marigot pour finir des travaux et préparer leur transat retour, tandis que nous, nous profitons de la fenêtre météo pour nous rendre à St Barthélémy, « St Barth » pour les intimes, haut fief de célébrités. La navigation se fera sans souci, par très beau temps propice aux coups de soleil, mais avec un vent au près très serré… dommage. Nous jetons l’ancre dans la baie de Gustavia, capitale de St Barth, et partons à terre pour faire un premier repérage. Une fois le dinghy amarré au dinghy dock de la capitainerie, nous sillonnons les rues aux commerces qui en feraient rêver plus d’une : Cartier, Hermès, Vuitton… Les rues sont fleuries, arborées, propres, les maisons colorées, les toits rouge, ambiance un peu DisneyLand. La reine des voitures ici est la Mini (déclinée dans toutes les couleurs et dans tous les modèles), au détriment de la mini Moke, reine de l’île il y a quelques années… Nous faisons une pause au bar mythique de l’île : le Select, haut lieu de RDV des locaux et pratique pour internet, le tout sur une terrasse ombragée. Le top. Du coup, le lendemain, après avoir fait la clearance d’entrée, léché les vitrines et fait de l’internet, nous louons une voiture pour voir de plus près à quoi ressemble cette île chère au cœur de certains. Il est vrai qu’avec ses 24 km², le tour en sera vite fait. Nous explorons toutes les routes, découvrant la côte au vent, sous le vent, les marais salant, les magnifiques plages et baies, les villages des pêcheurs, les villages chics aux superbes maisons et hôtels, et le minuscule aéroport de la baie de St Jean qui mérite lui aussi le coup d’œil. Les petits coucous, -car eux seuls peuvent atterrir après avoir frôlé les voitures qui passent au sommet de la colline-, descendent illico presto le flan pour toucher le tarmac… avant le lagon. Bref, aussi impressionnant que Kérosène Beach. Une fois le tour de l’île fait, nous revenons sur Gustavia où nous avons l’agréable surprise de croiser le dinghy de Bayalé, arrivés eux aussi la veille, en compagnie de deux autres bateaux copains : Kés Ta et Lady Athéna. Du coup, nous quittons notre mouillage, assez rouleur au demeurant, et les rejoignons à l’anse Colombier au sud-ouest de l’île. Cette anse est superbe, eau transparente et turquoise, grande plage, bref, tout pour passer un bon moment. MC (ma sœur) découvre les joies du snorkelling pendant que maman fait son aquagym à la plage. Le lendemain, nous laissons nos amis et partons pour l’île de Tintamarre, près de St Martin. Là aussi, eau turquoise, belle plage bordée de mancenilliers et autres essences, sans oublier les Bernards L’Ermitte et les tortues de mer ! Très bel endroit, mais une fois de plus la météo fait des siennes et le vent soulève une houle qui arrive jusque sur la rive ouest de l’île. Du coup, c’est très rouleur. On tente l’îlet Pinel à Orient Bay, mais là aussi, peine perdue pour cause de mauvaise météo, alors nous nous rabattons sur l’anse Marcel, très calme, très protégée et très jolie. De plus, nous y retrouvons Océanix (qui, dans la série « j’ai pas de bol », nous raconte leurs déboires nouvellement arrivés avec un bateau américain qui a dématé soi-disant à cause d’eux et qui leur colle un procès !!!... F….. de ricains) et Essentiel,  le lendemain, Bayalé et Lady Athéna nous rejoignent. Donc tout va bien, occasion de nager, de bronzer, de papoter et de faire des apéros en bonne et dûe forme !!! Même « Jolie Maman » aura droit à sa souplette ! Puis retour sur Marigot car toutes les bonnes choses ont une fin… et ma sœur et maman doivent repartir. Après avoir été au marché de Marigot pour les souvenirs et les épices, nous louons une voiture pour faire un petit tour de l’île, déjeuner à Orient bay (en face de l’îlet Pinel) et direction l’aéroport… L  Merci encore une fois d’être venues nous voir et d’avoir partagé un petit bout de notre route. J’espère que le vocabulaire technique n’a plus de secret pour vous et que vous ne pelez pas trop !!!

 

Re St Barth

Nous restons quelques jours sur Marigot, le temps de faire des lessives, un avitaillement, de dire au revoir à Océanix (qui a récupéré son mât) et qui part pour les BVI. Puis nous partons à nouveau pour St Barth en compagnie d’Essentiel, Bayalé nous rejoignant le lendemain. Nous mouillons à nouveau à Gustavia et descendons à terre afin d’admirer les voiliers venus participer à la Régate des Voiles de St Barth. Magnifique. Du coup, le lendemain matin, Xavier part avec Léa et Enzo en compagnie de Christophe, Loïg et Eliott assister au départ de la régate, en dinghy. Superbe spectacle : les voiliers qui se poussent pour prendre la ligne de départ, ceux qui gitent (penchent d’un côté),  les virements de bord..etc .. vraiment superbe. On en profite pour participer aux festivités à terre et vivre l’ambiance que génèrent ces régates, le tout accompagné de petits fours et d’un feu d’artifice. Que demande le peuple !!! Puis nous prenons notre mouillage à l’anse Colombier, où les enfants ont décidé de construire une cabane avec Loïg et Eliott, assez superbe je dois reconnaitre, faites qu’avec des matériaux de récup. Du coup, les parents sont cordialement invités à un pique-nique dans leur home sweet home. Puis ballade à pieds jusqu’à l’anse des Flamands… et dernière soirée en compagnie d’Essentiel car nous levons l’ancre demain pour Antigua, tandis qu’eux repartent sur St Martin, Béa rentrant en Métropole avec les enfants à la fin du mois, tandis que Christophe attend ses coéquipiers pour transater. Merci les amis pour ces moments partagés, toujours dans la joie et la bonne humeur. RDV au Grand Pavois… et Béa, dis-moi que « rien n’a changé » !

Départ à 6 heures du matin en compagnie de Bayalé, avec un ris dans la GV (traduction : on a réduit la surface de voilure de la Grand Voile d’1/3) car le vent souffle entre 18 et 20 nds établis. Et c’est parti pour 72 miles nautiques, notre dernière « grande » traversée. Seulement voilà, le fichier grib n’est pas aussi fiable et ce qui était annoncé comme  soit disant une traversée tranquille, se transforme vite en cauchemar. Le vent ne souffle pas dans la bonne direction et atteint les 25 nds. La mer est très agitée, l’intérieur du bateau devient vite un chantier et nous devons tirer 2 bords afin d’éviter deux énormes grains (merci le radar) et remonter au cap. Au bout de 7 heures, nous prenons le 2ème ris (ce qui ne nous était encore jamais arrivé !) et 8 tours dans le génois car le vent souffle jusqu’à 35 nds et nous naviguons à 9 nds. Nous sommes trempés, c’est pénible, le bateau tape. Je salue une nouvelle fois le courage des enfants qui sont cool et qui prennent leur mal en patience même si Léa nous fait un festival de vomitos. En fin d’après-midi, nous allumons un moteur afin de remonter au cap et finissons avec les 2 moteurs pour arriver à Jolly Harbour à Antigua. Bilan : traversée de M----- en majuscule s’il vous plait, 90 miles parcourus au lieu de 72 en 13 heures, la manille de la balancine pétée ainsi que le réa de chariot d’écoute, et top du top, les hublots des cabines babord ont fui ! Et c’est parti pour une séance nettoyage, rinçage. J’adore… Les joies de la nav !!! Alors, pour se remonter le moral, rien de tel qu’une séance ciné devant un plat de purée… et un cassoulet !!!!

 

Antigua

Réveil sous les grains, le temps est gris mais quand les rayons du soleil arrivent à percer quelques nuages, des contrastes de couleurs entre le gris et le turquoise offrent un superbe spectacle. Ce temps durera 4 jours, occasion en même temps de rincer le bateau du « peu » de sel accumulé pendant la traversée et de remplir nos réservoirs d’eau. Après avoir remis le bateau en état (Bayalé aussi a eu des fuites d’eau et le thermostat du frigo a lâché en plus…), petit tour dans Jolly Harbour –qui est joli- et direction  les douanes pour les formalités (40 $ EC pour Eastern Caribeen, car nous sommes en Angleterre ici mais sans les pounds…). Puis nous levons l’ancre pour nous rendre à Falmouth Harbour au lieu d’English Harbour car plus de place… Nous y retrouvons Andanza, rencontrés aux BVI et la CAVA, Jacqueline et Patrick qui avaient le bateau IAKA et que nous avions rencontrés au tout début de notre périple ! Les retrouvailles se font dans la joie et la bonne humeur. Nous visitons English Harbour, son fort, le repaire de Nelson (Amiral Britannique qui contrôlait tout la zone des Antilles au XVIIIè siècle), son arsenal ainsi que le village fait de pierres et de briques extrêmement bien conservé. On se croirait revenu au temps de la garnison, le tout dans une ambiance so british ! Retour à Falmouth Harbour et sa marina pour y admirer les vieux gréements venus participer à la régate des « Classics » d’Antigua. Certains datent d’avant la 2nde guerre mondiale et sont extrêmement bien restaurés, d’autres datent d’après, mais c’est toujours un plaisir que d’admirer ces vieux bateaux, les poulies en bois, les barres, bref tous ces détails qui en font de sacrées bêtes de courses et d’esthétisme. Occasion aussi d’admirer le plus grand voilier du monde : le Falcon Maltese et ses mâts aux lignes si particulières…. Lui participera à la régate des « superyacht » d’Antigua avec tous ceux que nous avions vu aux BVI. Ca risque d’être sport et spectaculaire… mais nous n’y serons pas. Dommage !

Comme le temps semble s’améliorer, nous partons avec Andanza et Bayalé à l’est d’Antigua, aux Green Islands, véritable petit paradis sur terre car il y a tout : la plage pour les enfants, les belles couleurs, le snorkelling, le kite, les bêtes à cornes (langoustes) et le WIFI !!! Trop top !!! Nous y restons 2 jours avant de repartir pour Falmouth Habour pour faire la clearance de sortie, revoir CAVA une dernière fois, dire au revoir à Andanza que nous reverrons en Martinique et partir pour la Guadeloupe afin d’y accueillir les membres de notre premier bateau copain, KAKAO. Céline, Amal, Julien, Elise et Clément viennent nous voir pour les vacances de Pâques. Ca promet !!!!

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