... aux Caraïbes


01 janvier : Arrivée sur Samana, découverte du nord-est de l’île.

23/01/2013 03:19

Samana

Nous voici arrivés à Samana. Après plusieurs tentatives infructueuses de mouillages dans la baie pour cause de mauvais fond (vase, cailloux et plus de 10 mètres de fond), nous sommes allés à la marina Puerto Bahia (coordonnées 19°11'67''N - 69°21'158''W : elle n'est mentionnée ni sur les guides, ni sur les cartes Navionics ou Maxsea) . La marina est magnifique, neuve et très chic ( ! La directrice est française de même que son assistante marketing, donc pratique pour discuter. Un couple de français y tient également une agence de voyage. Nous prenons nos emplacements et demandons à faire les formalités d’entrée (nous préférons le faire ici car la Rép Dom est réputée pour les « pourboires » des différentes autorités, hors à la marina, tout est transparent et sans surprise). L’immigration arrive en suivant et nous déleste de 43 $ pour le bateau et de 10 $ par passager. La marine de guerre remplit tranquillou ses papiers pendant que son collègue visite le bateau à la recherche de on ne sait pas trop quoi, et une jeune fille représentant le bureau du tourisme nous déleste de 10 $ aussi par personne. Ca, c’est fait !

Bonne Année !!!

Comme nous sommes le 31 décembre, nous préparons un apéro dinatoire avec Danièle… MAIS la fatigue ayant été à son top avec cette traversée, je ne vous cache pas que l’appel du lit a été radical vers 23 heures !... Cela dit, après réflexion, avec l’heure de décalage, finalement, il était minuit ! Ouf ! Le lendemain, nous profitons de la marina et fêtons dignement cette nouvelle année sur Bayalé. Puis on lève l’ancre et on va mouiller devant Cayo Leventado, une superbe petite île avec un resort 5 étoiles et une plage de sable blanc (la seule du coin d’ailleurs !), au large de Samana. Le mouillage est un peu rouleur mais on s’en contentera, surtout que le lendemain matin, nous nous réveillons face à un cruiser arrivé dans la nuit, et qui commence son balai de déversement de ses passagers sur ce petit Cayo ! Adieu tranquillité, bonjour les croisiéristes ! Bref, du coup, on se mélange aussi à la foule et découvrons cette île, ses piña colada servies directement dans l’ananas, ses marchands ambulants qui vous font toujours les « bons précio » dans un patois mi-espagnol, mi-créole, mi-français (Haïti n’est pas loin !) et les cocotiers ! Au moment de remonter dans nos annexes, la marine de guerre qui débarque et qui nous dit qu’on ne peut pas mouiller à cet endroit et qu’il faut repartir à Samana, sachant que c’est la fin d’après-midi et qu’on ne veut pas partir maintenant. Les garçons discutent et finalement, tout semble s’arranger... après contrôle des papiers.

Notre singe !!

Direction la baie de Samana… et après 8 tentatives de mouillage par plus de 10 mètres de fond (Xav étant légèrement énervé… et moi, tropicalisée, donc zen !), l’ancre semble enfin s’accrocher. Nous partons à la découvrons de Samana : c’est tropical !!! D’abord, des gens gentils et souriants, puis nous admirons le ballet des « motos-conchos », des motos 125 CV avec une selle à rallonge qui fait office de taxi. Viennent ensuite les boutiques de souvenirs avec des perroquets en bois peint, des tableaux naïfs partout (murs, trottoirs, plafonds, y’en a partout !), des joueurs de dominos, et des gens qui regardent le spectacle de la rue. Nous faisons un stop au « Café de Paris » (petit clin d’œil à Hossegor !), tenus par des français qui nous donnent des tuyaux et nous partons vers le centre-ville en passant devant « Disneyland » : nom donné par les locaux à un ensemble de maisons créoles de toutes les couleurs où chacune d’entre-elles abrite une boutique souvenirs avec des prix spéciaux touristes croisiéristes ! Un petit tour du côté du marché pour faire le plein de légumes et de fruits tropicaux et retour au bateau. Le lendemain, nous partons à bord d’une « guagua » - le mini-bus local où les places sont pour 8 personnes mais ici, tant qu’il y a de la place, on bourre ! Résultat, on s’est retrouvé à un moment donné à 21 !!! Ca débordait de partout, mais c’est local et typique !- pour nous rendre à Las Terrenas, station balnéaire côté nord et haut lieu de rendez-vous des Français qui ont décidé de s’y établir. D’ailleurs quand on y arrive, les enseignes sont en français, les restaurants sont français… et top du top pour nous , la présence d’une boulangerie française !!! Je sais que ça peut paraître banal pour vous, mais pour nous, l’odeur et le goût d’une bonne baguette croustillante et de chocolatines, font  vite défaillir nos papilles !!! Du coup, avec Danièle, on fait le plein, pendant que Pierre et Xav font le plein de… cigares ! Chacun son truc ! Nous flânons dans les rues de Las Terrenas, tout en admirant le bord de mer et ses dégradés de couleur, les cocotiers, bref, la carte postale.

Vive le pain français !!!

Retour en guagua en passant à travers les villages, occasion pour nous aussi de découvrir la vie des gens. Les écoliers sortant avec leurs uniformes, les gens qui attendent que le temps passe en observant le spectacle de la rue, les nombreux chiens errants, les jeunes qui passent leur temps à parier dans les « banco », et les maisons faites de bric et de broc mais qui résistent !. La végétation est très dense et luxuriante, beaucoup de cocotiers, de bananiers, de manguiers et autres arbres fruitiers poussant dans une terre ocre rouge. Spectacle magnifique, surtout au moment du coucher du soleil où les couleurs ressortent.

Le vent soufflant à 20 nds ces derniers jours, nous restons tranquille dans la baie pour faire école, et bien nous en a pris car lors d’une rafale, notre Kapuera chasse, lentement certes, mais sûrement ! Du coup, on relève l’ancre –qui, soi-dit en passant, remarche à merveille grâce à l’intervention de Pierre- et retour à la marina où là au moins, le bateau ne bougera pas. Riche idée, car, outre le fait qu’on ne bouge pas, Enzo et Léa font la connaissance d’une famille américaine qui ne compte pas moins de 6 enfants ! Et c’est parti pour des jeux et des parties de piscine, le tout en anglais s’il vous plait !!!

2 jours plus tard, nous accueillons avec joie, Carole et Fred venus nous faire un coucou pour une semaine, accompagnés de Geneviève et Didier. Les retrouvailles sont chaleureuses et nous partons tous ensemble à Cayo Leventado, sans croisiéristes cette fois-ci ! Ensemble, nous découvrons aussi Las Galleras, un village au bout du bout de la pointe Est de la Rép. Dom, et où se situe leur hôtel, nous partons avec eux et Bayalé à Playa Rincon (soi-disant l’une des 10 plus belles baies du monde…) y déguster une langouste au BBQ sur la plage, admirons le parc de Los Haïtises, superbe endroit accessible qu’en bateau et qui ressemble à la Baie d’Halong ou à la région de Pinar del Rio de Cuba (cela nous rappelle des souvenirs !) : beaucoup de mogotes, de grottes où les Taïnos (ancienne civilisation indienne, aussi en avance que les Mayas, décimée par Christophe Colomb et ses sbires) gravaient leurs dessins dans la pierre. Bref, un vrai dépaysement. C’est aussi le moment pour Bayalé de lever l’ancre direction Puerto Rico, la fenêtre météo étant là, et parce que le meilleur ami de Pierre, Alain que nous avions rencontré à Cuba, vient leur rendre visite, accompagné de l’une de ses jumelles, Chloé. RDV est donc pris courant février pour les retrouvailles !

Avec Carole, Fred, Geneviève et Didier, nous partons à l’assaut de la cascade El Limon. Les enfants feront le treck à cheval, Carole aussi d’ailleurs (hum, hum !), pendant que nous, nous affinons et allégeons nos silhouettes de « quelques » gouttes de sueur, en essayant de ne pas glisser sur la terre rendue vaseuse par les dernières pluies et arrivons tant bien que mal à la cascade au milieu de la forêt tropicale. Haute d’une vingtaine de mètres, de couleur « limon », très froide, elle est le haut lieu des touristes qui y viennent à cheval et non à pied, bande de faignants !!! Du coup, pour nous récompenser de notre effort physique, nous nous rendons à Las Terrenas déjeuner les pieds dans le sable de bons petits plats locaux. Le temps de trainer, de boutiquer et de se baigner, c’est l’heure de rentrer. Nous profitons de leur dernière journée en retournant à El Rincon, et ce sont les au-revoirs. Au passage on se déleste de quelques kilos d’affaires qu’ils ont la gentillesse de bien vouloir nous ramener. Merci encore les p’tits loups de votre venue, des cadeaux gastronomiques, des kilos ramenés, mais surtout pour tous ces bons moments et rigolades passés en votre compagnie, RDV cet été !!!

Nous rangeons le bateau, nettoyons (pratique d’être dans une marina !), louons une voiture et préparons nos valises car Mayï et Jean-Charles arrivent le lendemain, mais à Santo Domingo. Du coup, nous allons les chercher et allons profiter de vadrouiller en leur compagnie pour visiter l’île avant de revenir à Samana avec eux. A plus tard pour la suite de l’épopée !

—————

Précédent