10 avril : Calabash bay, Port Royal bay, île de Guanaja et Mexique !

Nous quittons notre mouillage confortable et paisible de Fantasy Island pour nous rendre à Calabash bay à 7 miles de là. La baie est assez protégée –toujours en prévision de la météo-  et nous rapproche tout de même de la prochaine île : Guanaja. Une fois ancrés, nous faisons une reconnaissance des lieux en dinghies à travers les canaux qui bordent la baie et connectent les autres baies. Notre ressentiment est, qu’outre les maisons en bois sur pilotis genre Venise version Caraïbes, la population de Roatan est quelque peu hostile. Pas un bonjour, pas un sourire ou un welcome. Limite à se faire insulter ou renverser par un autre dinghie genre « t’es étranger et t’as rien à faire ici… » non, franchement le Honduras ne nous laissera pas un souvenir impérissable. Où sont les baies et les paysages paradisiaques tant recommandés ? On les cherche encore…. Ou alors on a vraiment tout faux ! Calabash est certes un mouillage très protégé quand le vent vient d’est…mais de là à dire que c’est mignon, il y a un monde !! (dixit une américaine rencontrée au supermarché…). Petit à petit, on apprend à faire un baromètre d’adoration en fonction des nationalités rencontrées….

Du coup, le lendemain matin, on lève l’ancre pour aller à la baie de Port Royal à 7 miles plus loin, toujours vent de face et mer formée (merci les rafales de cette nuit). La baie est relativement protégée et bénéficie d’un reef assez sympathique. Nous y avons fait un snorkelling de toute beauté… ce qui nous change et nous occupe un peu ! Le vent étant toujours de la partie (heureusement qu’il fait beau et que la mer est chaude !), on se demande quand est-ce qu’on pourra rejoindre Guanaja… demain peut-être. Du coup, on avance baie par baie, certaines étant plus sauvages ou plus belles ou plus hostiles ou plus sales que les autres….

Enfin nous quittons Roatan pour aller sur l’île de Guanaja. La traversée se passe bien, en compagnie des dauphins. Nous arrivons directement à Bonacca, capitale de cette île et à voir ! On l’appelle la Venise des Caraïbes et quand on va la visiter on comprend pourquoi ! Comme l’île est très montagneuse et à pic par certains endroits, la ville s’est construite sur un roc , au milieu de l’eau, puis s’est étendue en constructions sur pilotis. Donc on traverse pas mal de canaux au milieu de la « ville », d’où la « Venise ». Les rues sont assez propres et, enfin, des gens souriants et accueillants ! Ca fait plaisir à voir !!! Nous y effectuerons la clearance de sortie, ce qui ça n’était gagné vu que nous sommes en plein semaine sainte, donc vacances pour eux ! Notre mouillage est assez protégé et situé près d’une mangrove. Nous faisons un petit tour à terre où notre regard est attiré par des manguiers aux mangues nombreuses et vertes et qui feront très jolies dans le bateau et nos estomacs !!! Donc, en route pour une séance cueillette. Et destination Mickaël’s rock bay, une superbe baie au nord-est de l’île. Les fonds marins sont jolis, la plage tranquille, bref, une sympathique pause avant le départ pour le Mexique. Et oui, nos prétentions d’aller en République Dominicaine pour retrouver Kakao avant leur retour en Martinique se sont avérées infaisables. Le Dieu Eole en a décidé ainsi et même si on tirait des bords vers les îles Caïmans, la Jamaïque, puis Haïti, nous étions tout le temps face au vent et dans une mer pas toujours belle. C’est donc avec grand regret et déception que nous ne retrouverons pas Kakao mais RDV est pris pour se revoir l’année prochaine. 

Donc nous quittons les Bay Islands (îles du Honduras) pour retourner vers Islas de Mujeres. Le beau temps, le vent et la mer sont avec nous… sans oublier le gulf stream qui nous aura fait gagner 3 nds de vitesse ! 300 miles à effectuer sous une pleine lune magnifique et des conditions rarement eues. Du coup, au lieu de mettre 48 heures , nous n’aurons mis que 38 heures !!! Nous arrivons à Cancun, après un passage difficile au large de Cosumel où le gulf stream rencontre l’île et le vent de face ce qui soulève une mer et une houle très hachée et très inconfortable. Heureusement, ça ne durera que 30 minutes… Enfin, arrivée à Isla où nous avons la joie de retrouver Régis et Franck de la Marina Paraiso et surtout, « Skyus » et « La Françoise », nos amis australiens et français rencontrés au Rio Dulce sans oublier « Bayalé » que nous avions rencontrés en janvier au Mexique à Puerto Aventuras !!!  Les retrouvailles sont forts sympathiques et chaleureuses. Avec Laurent, nous retrouvons nos marques en allant au supermarché Chedraui faire un gros plein… pendant que les enfants s’éclatent dans la piscine ou chassent des iguanes… et Nathalie en profite pour souffler enfin ;-) !

C’est surtout le compte à rebours qui a commencé pour Ti’Plouf pour qui cette fabuleuse aventure touche à sa fin… Du coup, la fenêtre météo pour repartir vers les Etats Unis se présente le lendemain de notre arrivée à Cancun, ou sinon, tout est repoussé à plus d’une semaine après. Bon, c’est pas faute d’avoir essayé de les convaincre de rester un peu plus… mais… comme nous ne voulons pas arriver trop tôt aux USA à cause du visa de 6 mois et que la météo est clémente pour eux, c’est ici que nos chemins se séparent… Le temps de préparer le bateau, de faire les vidanges, l’avitaillement, de se dire au revoir le cœur gros avec séance kleenex (ben, oui, c’est comme ça, on n’aime pas les départs…) et voila notre Ti’Plouf parti vers de nouveaux horizons…  Bon vent les amis, merci pour tous ces moments partagés, ces miles parcourus ensemble, ces pays visités ensemble, prenez soin de vous, sail safe and enjoy jusqu’au bout et RDV à Capbreton pour un Mojito et fajitas party ;-) !!!

Nous profitons de ce stop au Mexique pour aller faire un tour à Isla Holbox en compagnie de Bayalé, Skyus et La Françoise au nord de la presqu’île du Yucatan. Cette île est restée authentique dans le sens où il n’y a pas de building, ni de complexes hôteliers à faire peur ! Les rues sont en sable, on ne s’y déplace qu’en voiturettes de golf. Les posadas bordent la plage et il y règne une atmosphère tranquille et sereine. Mais comme la météo fait de nouveaux des caprices, nous en repartirons 2 jours après car de forts vents (30 kts) sont annoncés.

Nous décidons donc de partir tôt (7 heures) pour couvrir les 50 miles qui nous séparent d’Isla Mujeres. Evidemment, nous sommes face au vent et comme il fait beau, nous décidons de tirer des bords et de prendre notre temps. Nous ferons ce retour en 12 heures au lieu de 7 (ce qui est très long), aurons tiré 18 bords, finit avec 20 nds de vent et parcourus 85 miles… On s’est bien amusé les 10 derniers miles après avoir déchiré le génois et le lazy bag mais rencontré un orque, des dauphins et 2 superbes raies mantas… sans oublier les grosses bestioles qui vivent dans l’eau et qui se sont régalés avec nos rapalas et autres leurres dans le genre (je n’ose imaginer leur taille !!!, c’est du lourd et du gros croyez-moi !!!). Arrivés de nuit à Isla, nous reprenons notre place à la marina en attendant que le mauvais temps passe et que la fenêtre météo se présente pour notre départ vers Key West aux USA… en faisant peut être un crochet via La Havane pour recharger en cigares….

Bien évidemment, nous vous tiendrons au courant !