... aux Caraïbes


12 février : San Juan, Spanish et US Virgin Islands

25/02/2013 05:15

Nous quittons donc Bayalé et l’île de Culebra pour nous rendre à Puerto Rico à Sunbay Marina à Fajardo. Nous sommes très heureux d’y être car il y a 30 nds de vent et nous assistons, impuissants depuis le quai, au naufrage d’un Yacht dont le corps mort vient de lâcher… Nous nous occupons de réserver une voiture via Enterprise.com et nous partons en repérage dans le coin. Bon, outre les Burger King, Mc Do, Panda Express, Walgreens et Walmart… il n’y a pas grand-chose à visiter dans le coin. Nous allons donc à Walmart et West Marine avant de retourner au bateau, préparer notre sac pour 2 jours. Le lendemain, nous prenons la direction du sud de l’île pour nous rendre à Ponce. Nous passons d’un paysage verdoyant et luxuriant à rien, c’est-à-dire, des collines jaunes et arides. Le vieux quartier de Ponce est à voir absolument, avec ses maisons coloniales et colorées. Le centre-ville rayonne autour d’une place centrale où des statues de lions (Ponce De Leon) trônent tout autour. Le reste est partagé entre la magnifique cathédrale Santa Maria de Guadaloupe et la 1ère caserne des Los Bomberos (pompiers), aux couleurs assez originales (rouge et noir). D’ailleurs, nous irons voir aussi un quartier où les maisons sont aux mêmes couleurs, ancien quartier des pompiers oblige ! Les enfants en sont quitte pour essayer les masques de carnaval, fabriqués par les enfants des écoles et qu’ils porteront le soir même lors du défilé car c’est le dernier jour du carnaval. Nous déambulons dans les rues, appréciant l’architecture et l’ambiance joviale qui y règne.

Nous quittons cet endroit superbe pour nous rendre à la capitale : San Juan. La ville en elle-même est assez quelconque. Pour la  petite histoire, San Juan fût fondée au début du XVIe siècle, faisant d’elle la ville la plus ancienne d'Amérique après Cuzco au Pérou. Mais c'est Christophe Colomb qui lui donna son nom lorsqu'il la découvrit lors de son deuxième voyage vers les Amériques, en 1493. Voila, Maître Capello a encore parlé ! Nous trouvons notre hôtel dans le quartier Condado, une sorte de mini Cancun : les grattes-ciel et les hôtels sont tous en enfilade, en bord de mer et les boutiques chics à leur rez de chaussée. Nous partons à la recherche du West Marine pour voir s’ils n’ont pas un alternateur, le nôtre commençant à fatiguer avant de prendre la direction de l’aéroport afin d'accueillir Martine et Nicolas qui arrivent, ... blancs comme des bidets !.

Une fois reposés, mais pas encore décalés, nous partons visiter le vieux San Juan, réputé pour ses maisons colorées et pour ses pavés de route au reflet bleuté. Ce quartier tout comme le Fort San Felipe del Morro, datant du XVIe siècle et construit pour garder et défendre la baie, sont classés au Patrimoine mondial de l'Humanité… et les Américains en sont fiers !!! D’autant que Puerto Rico n’est devenu américain qu’en 1917 après avoir été racheté aux Hollandais. Nous faisons donc un tour du côté du Fort San Felipe. Les enfants rajoutent un badge de Junior Ranger à leur collection après avoir répondu correctement aux questions (en anglais) et avoir prêté serment. Puis, balade dans le quartier où chaque rue est à voir. Nicolas et Xav admirent la taille des bateaux de croisière, pendant que Martine et moi faisons des trucs de filles : du shopping !

Retour à la marina où Nicolas commence à regretter la terre ferme… Il faut dire que le bateau et lui font deux et qu’il est persuadé qu’il va être malade… Bref, nous larguons les amarres et partons pour Los Palominos, un archipel à 3 miles de la côte. La nav se passe relativement bien et le mouillage n’est pas rouleur. Nous mettons le dinghie à l’eau et allons jouer les Robinson Crusoe sur la plage entre 2 collectes de lambis, dégustés en salade le lendemain. Après une nuit où Martine et Nicolas ont essayé de se remettre du décalage horaire et d’apprivoiser les mouvements du bateau, nous levons l’ancre pour aller aux îles vierges espagnoles : Culebra et Culebrita. La nav est musclée car vent de face et mer agitée. Forcément, Martine ne se sent pas bien, quant à Nicolas, il est au fond du trou se demandant ce qu’il est venu faire ici… mais pas de vomito ! Au passage, on aura tout de même vu des baleines. Nous mouillons à Ensenada Honda où on sait que le bateau ne bougera pas, toujours dans le souci du bien-être de nos invités, bien évidemment. Nicolas refait surface et pique une tête pour se remettre de ses émotions, alors que Martine, nickel !. Puis direction Culebrita, à Tortuga beach à 20 minutes de nav de là. L’endroit est superbe : l’eau est turquoise, le sable blanc, les palmiers verts et beaucoup de tortues pour vous accueillir. Nous sommes sur bouée et ne sommes pas seuls : beaucoup de bateaux à moteur à couple sont venus passer le week-end ici. Mais bon, l’ambiance est sympathique alors que demander de plus ? Nous partons à la plage -Nicolas étant content de remettre les pieds sur la terre ferme-. Avec Martine, nous faisons une superbe récolte de burgots. Nous crapahutons au sommet d’une colline pour apprécier la vue et les cactus (emblème des Turks et Caïcos que nous n’avions pas vu là-bas et que nous voyons enfin), pour enfin terminer la journée dans les piscines-jacuzzis naturelles. Yaelle nous a rejoint dans l’après-midi et les enfants ont pu jouer en toute tranquillité sur la plage ou en kayak.

Départ pour St Thomas dans une mer agitée mais avec le spectacle superbe d’une baleine qui a sauté à 2 reprises. Martine devient un vrai marin, tandis que Nicolas… survit !!! C’est un aventurier, un vrai, digne de Khô-Lanta : il n’a pas peur des bêtes, ne s’ouvre pas le pied en marchant lestement sur un lambis, maîtrise le tangage à perfection, ne dort pratiquement jamais, étale la crème solaire uniformément, le pompage des toilettes n’a plus de secret pour lui et il se jette à l’eau telle une sirène. Un vrai aventurier c’est bien ce qu’on dit avec Martine !!!!. Arrivés à St Thomas, nous attrapons une énooooorme carangue à plume de 7 kgs. A nous poisson mariné et dérivé ! Nous mouillons à St James Cay où nous retrouvons Bayalé. L’après-midi est consacrée au snorkelling, plage et apéro !!! Le vent devant se renforcer le lendemain, nous levons l’ancre pour nous rendre à Charlotte Amalie, capitale de St Thomas. Nous quittons une nouvelle fois Bayalé et dans la série « on joue au chat et à la souris », nous recroisons Yaelle, venu nous rejoindre… mais comme nous repartons… c’est vraiment pas de chance.

Nous mouillons dans la baie de Charlotte Amalie et nous nous extasions devant la taille des bateaux de croisières, au nombre de 3… et surtout devant le « Rising Sun », 8ème plus gros yacht privé au monde, long de 138 mètres. C’est sûr qu’à côté, on est des pin’s !. Mais tout va bien puisque nous retournons sur la terre ferme et donc Nicolas revit !!! A lui hamburgers et cheesecake (absolument infâme au demeurant) !!! Nous restons 2 jours-là, à longer les docks des cruisers pour « shoppinger » (cette île est duty free, donc intéressant), arpenter LA rue commerçante de l’île où on ne trouve que des Rolex, diamants, bijoux, montres et parfums… même que nos maris n’ont rien voulu nous offrir… Si, une Swatch pour Martine… auto-payée avec la retraite de Martine !!!! Puis dégustation de mojitos et piña colada. Nous découvrons le quartier colonial et ses belles demeures, bref, on passe deux jours fort agréables. Puis vient le moment où il faut relever l’ancre… Pour ménager Boneteau, nous ne ferons que 15 minutes de bateau et mouillerons dans une baie, convoitée par beaucoup de bateaux et de touristes : Druif Bay sur Water Island. Plage fort sympathique, chaises longues, paillottes et cocktails les pieds dans le sable. Le bonheur mais le mouillage est un peu rouleur. J’en profite d’ailleurs pour tomber dans la baye à mouillage, me faisant ainsi un énorme bleu à la cuisse et une contraction musculaire dans le dos et au bras… Comme dirait Pierre, faut que j’arrête de jouer à cache-cache !!!!

Départ pour Culebrita à nouveau où nous remouillons à Tortuga Beach. La nav est beaucoup plus facile dans ce sens puisque nous sommes vent arrière. Arrivés dans la baie, toujours même bouée, mais le mouillage est un peu rouleur cette fois-ci, ce qui ravit Nicolas… Donc, séance plage et excursion à pied sur l’île, le but étant de retarder un max le moment de revenir sur le bateau… si vous voyez ce que je veux dire ! Du coup, le lendemain matin, nous levons l’ancre très tôt pour nous rendre au mouillage de Baya Almodovar à Culebra, derrière une barrière de corail. Endroit superbe, et la couleur de l’eau est digne d’une carte postale. Snorkelling, pêche de langoustes (pour le plaisir de Martine & Nicolas), bref, un bon moment, avant de repartir pour Ensenada Honda, au fond de la baie cette fois-ci. Nous descendons à terre pour leur faire découvrir le village et prenons un taxi pour nous rendre à Flamenco Beach, soit disant elle aussi une des 10 plus belles plages du monde. Et je dois dire qu’ils n’ont pas tort cette fois-ci. Cet endroit est à voir absolument : sable blanc, palmiers mais surtout une mer avec des dégradés de bleu, c’est trop beau. Ce qui en fait l’originalité aussi, c’est qu’il y a un tank de l’armée échoué sur la plage…

Retour au bateau et séance mojitos et piña colada au Dinghy Dock Restaurant avec un bon petit groupe de musiciens. Puis départ de Culebra pour Puerto Rico afin de ramener Martine & Nicolas dont le séjour touche à sa fin. Nous avons tout de même eu une petite sueur froide au moment du départ car une fois la voile hissée, je trouvais qu’au moment de l’étarquer, cette dernière faisait un drôle de bruit. Effectivement, le bout était sorti de la poulie et s’était retrouvé coincé. Moralité, impossible de descendre la Grand voile. Donc, obligés de reprendre un mouillage face au vent, de sortir la chaise pour monter en haut du mât, d’enlever la balancine et coup de bol, une rafale décoince l’ensemble. Bilan, une poulie tordue, mais la voile est descendue. Sur ce, nous voilà reparti vers Puerto Rico, au moteur et génois, en pêchant au passage un thazar, mangé en sashimi le soir même et un barracuda remis à l’eau pour cause de ciguatera. Retour à la marina, le temps de faire quelques courses et en route pour San Juan où Martine & Nicolas doivent prendre leur avion. Merci encore pour votre venue, votre bonne humeur, votre gentillesse, nous avons réellement passé d’excellents moments en votre compagnie et félicitations à Nicolas qui a tenu le coup et n’a pas réussi à vomir !

Nous refaisons un avitaillement avant de repartir pour les US Virgin Islands (St Thomas et St John) et les BVI. Suite au prochain numéro !

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