... aux Caraïbes


26 juin : Jean, Debby...

29/06/2012 04:07

Nous avons quitté notre mouillage du Lake Sylvia pour nous rendre à Miami. Anne doit arriver demain. Cela fait du bien de reprendre le large, de mettre les voiles, de respirer l’air marin. Bon, d’accord, nous n’avançons pas vite, car après vérification, il doit y avoir une tonne de craquoilles et autres chapeaux chinois dans le genre collés sur les quilles… C’est sûr que ça ralenti ! Mais ce n’est pas grave, nous voici de retour à Miami, sous une pluie battante. Nous retrouvons vite nos marques et nous nous amarrons pas trop loin de l’hôtel d’Anne. Nous nous retrouvons au Bayside Market autour d’un mojito, en compagnie d’Amaury et d’Ashley -quel bonheur de voir des visages connus et d’avoir des nouvelles de tout le monde !-  puis direction le Hard Rock et enfin, tout le monde au dodo, décalage horaire oblige. Amaury en profite pour rester à bord de Kapuera. Au passage, nous nous serons encore pris une amende de 15 $ pour le dinghie ! Allez soyons fous !!!

Retrouvailles

Anne nous a amené les diverses commandes passées et elle en sera quitte pour repartir avec le CNED et autres broutilles qui feront de la place sur le bateau. Comme il pleut, nous louons une voiture et allons faire un tour du côté de Miami Beach et son quartier art déco, en passant par Lincoln Road et ses boutiques et en finissant par Coconut Grove, un quartier assez mignon situé au sud de Miami. Le soir, tout le monde dîne à bord avec une vue imprenable sur Miami. Le lendemain, un petit tour dans la baie où le soleil a enfin daigné montrer le bout de son nez, puis nous ramenons tout le monde car l’avion n’attend pas… quoique si le cap’tain n’est pas là…. Merci encore à vous 3 pour ces bons moments partagés.

 

 

De les voir m’aura également fait atténuer la douleur de la triste nouvelle du décès de Jean. Il nous a quitté trop tôt, mais au moins, il ne souffre plus. Ses coups de gueules, ses énervements et ses blagues à 2 francs vont terriblement me manquer.. Je pense surtout à Sherley et aux enfants… et m’en veut terriblement de ne pas être à leurs côtés. Mais je les sais bien entourés et cela me réconforte. Salut Jean, comme dirait Hélène, ça n’est pas un adieu mais un au revoir.

Nous voici de retour à Fort Lauderdale où nous retrouvons Bayalé et Essentiel au mouillage, ainsi que Wind Song, un monocoque suisse arrivé tout droit des Bahamas. Le lendemain, nous levons l’ancre pour aller prendre nos quartiers d’été et de saison cyclonique.

Nous sillonnons donc à travers les canaux de Fort Lauderdale, faisons lever 5 ponts et pivoter un, avant d’arriver chez Judy et Sunny, nos hôtes de dock. Nous sommes très contents d’être chez eux, car non seulement ils sont adorables (lui est un indien pasteur…), mais en plus les portes de leur maison et de leur jardin sont grandes ouvertes. Les enfants peuvent enfin gambader, jouer au ballon et se dégourdir les jambes ! C’est vraiment chouette.

Nous y retrouvons La Françoise, le bateau de Michel, parti en France pour 2 mois ½. Le lendemain, c’est au tour de Bayalé de prendre ses quartiers d’hiver : direction Pompano Beach, plus au nord de Fort Lauderdale. 2 heures de nav un peu houleuses et nous voici à déambuler dans les canaux de Pompano. Nous trouvons la place sans problème et y amarrons le bateau en toute sécurité. Comme le temps n’est vraiment pas au beau fixe, Carine nous invite tous gentiment à rester chez elle. Le lendemain, nous irons voir un centre de remise en forme pour tortues, raies et requins, et nous essayerons un bowling !!! Ca nous manquait !!! Sauf que là, c’est du lourd ! Plus de 60 pistes et tous les clichés américains qui vont avec ! Malheureusement, nous ne pourrons pas y jouer, compétition oblige.

De retour au bateau, nous le préparons pour la saison cyclonique (pare-battage avec planche de bois, enlèvement du génois, saucissonage de la grand-voile, fixation de la baume, enlèvement des drisses, enlèvement de l’anémomètre, arnachage des panneaux solaires…etc), d’autant plus que nous avons entendu parler d’une certaine Debby… Pour le moment Debby n’est qu’une tempête tropicale en train de se former dans le Golfe du Mexique. D’après les fichiers Grib (météo pour les bateaux), elle devrait passer plus au nord de là où nous nous trouvons et poursuivre sa route en Atlantique. Elle n’est pas encore classée mais on parle de plus en plus d’ouragan de classe 1. Elle génère d’énormes vents, beaucoup de pluie et des tornades. Il est vrai que pour l’instant, nous n’en ressentons que les vents… 35 nds… Mais restons vigilant ! Une chose est sûre, le bateau ne bouge pas… touchons du bois !

Dans la série je n’ai pas de chance et je suis blonde, voici la dernière en date : comme nous nous trouvons à quai et que nous avons l’eau courante, j’ai décidé de faire des machines. 1, 2, 3… mais à la 4ème, il semblerait que je me sois trompée et tourné le bouton dans le mauvais sens… Bref, la machine se met en route, et je poursuis mes activités de rangements, quand tout à coup, je sens une odeur de brûlé… Je sors, pensant que ça venait de dehors, mais en rentrant dans le bateau, de nouveau cette odeur particulière de plastique fondu. Oh punaise, ni une ni deux, je débranche la prise de courant du quai, attrape l’extincteur avant de me rendre dans la cabine arrière où une épaisse fumée sortait de dessous les couchettes… Je soulève, pas de flammes (ouf), mais une fumée assez désagréable. J’ouvre les fenêtres pour aérer et constater qu’au niveau des cosses d’alimentation des batteries, le plastique avait bien fondu… Les questions fusent : pourquoi ? Est-ce la prise du quai qui est défectueuse et qui a entrainé une surchauffe ? Le convertisseur est-il grillé ? Bref, plus d’électricité à bord… Et tout à coup, je vais voir la machine à laver le linge… éteinte forcément… pour constater que le bouton était enclenché sur 90 ° et non 30°. La voilà l’origine de cette panique et de ce « merdier » !!! Le convertisseur n’a pas pu fournir assez de courant, les batteries ont pris le relais et chauffé comme des malades… Je ne vous raconte pas à quel point je me sens fautive… et blonde… Bref, aujourd’hui, c’est à peu près rentré dans l’ordre, grâce à un super papi électricien trouvé par Sunny… mais tout ne marche pas… d’ici à ce qu’il faille changer les batteries ou le chargeur… Dans la série !!! Mais super Pierre est venu à la rescousse et toute l’électricité de Kapuera est à nouveau opérationnelle. Merci Pierre !

Comme tout le monde se sépare, Carine nous a concoté en guise de pot de départ, un coq au vin ! Et je dois dire qu’un bon petit plat français bien de chez nous, ça fait du bien ! Merci Carine et Tiago ! Puis nous finissons de ranger et de nettoyer le bateau car samedi nous partons pour la Californie faire un trip en camping-car ! Bayalé part lundi et Essentiel qui vient de recevoir ses tauds, part tranquillement pour New York… A bientôt tout le monde !

Nous vous souhaitons à tous de bonnes vacances bien méritées… mais aussi un welcome home à Tiplouf qui vient d’arriver à Capbreton. Bravo les p’tits loups pour cet exploit ! You did it ! Et nous espérons que l’atterrissage ne soit pas trop rude ! Quant à Kakao, on pense à vous aussi. PROFITEZ !!! Jusqu'au bout !!! A bientôt !

Léa, Eliot, Loïg et Enzo : 2 paires de jumeaux !

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