... aux Caraïbes


chap 2 : La Havane

15/01/2012 18:27

La Havane : étape 2

Nous voici parti de Cienfuegos en taxi, dûment  négocié à 50 CUC pour 2h30 de voyage au lieu de 70 CUC en bus et 4 heures de voyage… Les autoroutes de Cuba sont, comment dire, roots !!! Depuis que les russes sont partis, il n’y a pas eu d’entretien des routes, donc pas de goudron, donc des nids de poules partout. Vive les slaloms !!! Sans compter que les camions roulent à gauche, les bicyclettes sur la bande d’arrêt d’urgence, les chevaux sur la voie de droite.. et vous au milieu de tout ça ! Autre particularité : les rendez-vous des gens sous les ponts qui sont en fait là pour faire du stop officiel ! C’est-à-dire que sous les ponts, bon nombre de personnes attendent que les voitures aux plaques minéralogiques bleues passent. Ces voitures sont des voitures d’état et ont obligation de s’arrêter pour prendre des gens (les plaques jaunes sont des voitures particulières, les vertes sont militaires, les rouge de location et noires diplomates). Et une personne en tenue jaune est au milieu de tout ça pour gérer l’ordre d’arrivée et donc de départ !... Mais ils n’ont peur de rien ! Ils s’arrêtent comme ça, au milieu de la voie et peu importe si des voitures arrivent ou pas ! Je peux vous dire qu’on a souvent eu peur !

Nous sommes arrivés à La Havane vers midi, le temps de trouver l’hôtel dans le vieux quartier de la Havane (la Habana Vieja), une ancienne banque transformée en hôtel.  Puis nous sommes partis faire un tour dans le quartier en attendant l’arrivée des parents de Xavier. Notre premier ressenti était l’étonnement de retrouver « la civilisation » urbaine liée aux grandes villes et toute l’effervescence qu’elle engendre : les gens, la foule, le bruit, la pollution, les klaxons..etc… Ca nous a donné le tourni ! Puis les parents de Xavier sont arrivés, autant dire que la joie était de mise !

Le lendemain, nous partons visiter la Habana Vieja : MA-GNI-FIQUE ! Ce quartier, dont chaque rue est interdite aux véhicules et classé au patrimoine mondial de l’UNESCO est donc réhabilité tout le temps. Sur la Plaza Vieja, on se croirait et en Espagne et à Bordeaux au niveau de l’architecture. Les rues sont propres, les restaurants abondants, les groupes de musique omniprésents et tout est beau. La rue Mercaderes est à voir absolument avec ses musées, ses restos, son magasin de tabac. La Place d’Armes est à voir aussi car on a l’impression d’être sur les quais de la Seine : tous les bouquinistes et vendeurs de brocantes y ont élu domicile. Puis l’incontournable rue Obispo (ne pas confondre avec  Pascal !), rue piétonne par excellence où tous les magasins genre « Galerie Lafayette » version Cuba y ont élu domicile, avec les hôtels de luxe, les magasins des particuliers qui vendent tous la même chose et les même souvenirs  pour les étrangers.  Au bout de la rue Obispo, il y a une petite place où le bar « le Floridita » y a élu domicile. Ce bar est à voir car il a été le repère d’Ernest Hemingway et le daïquiri n’a pas son pareil ! Un peu plus haut se trouve le théâtre National à la superbe architecture, puis le Capitole, fidèle réplique de celui de Washinghton mais avec les voitures des années 60 en prime ! Derrière se trouve la Fabrique de cigares Partagas. Avis aux amateurs ! Toujours dans ce quartier, des places comme celle de la Cathédrale et celle de San Francisco de Asis sont aussi à voir. Nous avons l’opportunité de découvrir la Havane pendant 2 jours grâce à Alain, l’ami cubain d’un ami de Jean-Charles, qui nous a fait découvrir sa ville en dehors des sentiers touristiques et je dois dire que ce fût exceptionnel. Outre la Habana Vieja, il nous a emmené dans le vrai centre-ville de la Havane, où les touristes ne vont pas, et où l’on voit l’envers du décor, la vrai Havane, avec ses rues sales, ses magasins vides, les gens qui font des queues monumentales pour on ne sait trop quoi, le linge qui pend aux fenêtres dans les rues polluées, le China town..etc… On en prend plein la figure par la pauvreté qui y règne mais c’est comme ça.

Direction le quartier Vedado : quartier chic, bordé de maisons toutes plus belles les unes que les autres et réquisitionnées par l’état. Les boules quand même : vous êtes chez vous et du jour au lendemain, pour le bien de la « revolucion », on vous prend votre maison et vous, débrouillez-vous ! Donc ce quartier, outre ses maisons, est aussi le coin des ambassades, de l’Université dont celle de médecine qui n’a pas son pareil dans le monde tant le niveau est supérieur et reconnu , des hôpitaux (dont les soins sont gratuits, même pour les étrangers : c’est pourquoi bon nombre y viennent se faire opérer car technologie de pointe, professionnalisme de pointe, service de pointe, le tout pour nada !) et des hôtels prestigieux comme le National (immense hôtel xxxxxxx étoiles dont la vue donne sur le Malécon (genre de Croisette) et la mer et où les personnalités y séjournent)  et le Habana Libre, ancien Hilton réquisitionné par Fidel Castro pour diriger ses troupes dans les années 50.

Mais la Havane c’est aussi la salsa, les cigares, les mojitos dont les cubains ont le secret, le rhum, les taxis- bicyclette ou les coco taxis jaunes (taxi à trois roues de forme ovale), les calèches, une architecture à couper le souffle tellement les styles sont mélangés, des sourires, de la pauvreté, l’espoir... bref, elle est étonnante, envoûtante, surprenante et fascinante…

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