... aux Caraïbes


Départ de Miami, Fort Lauderdale et les Everglades

13/06/2012 23:24

Nous avons rejoint nos amis au mouillage devant Miami Downtown. Le temps est toujours aussi lourd et les orages éclatent souvent le soir. Nous profitons de cet endroit pour aller visiter le Seaquarium de Miami qui se trouve à 15 min à pied de notre mouillage. C’est un immense aquarium où l’on peut admirer des dauphins, des manatees (des lamentins ressemblant à d’énormes otaries avec une queue plate), des tortues, des crocodiles, des dauphins et un orque. Les shows sont à l’américaine avec une chorégraphie des animateurs et les animaux qui font quelques acrobaties. Franchement, les shows du zoo de la Palmyre sont 100 fois mieux. Le coup de grâce a été pour l’orque qui évolue dans une minuscule piscine. Le pauvre n’a même pas de quoi faire un ½ tour ! Mais, bon, les enfants étaient contents, ils en ont vu plein les yeux et ont eu l’impression de revivre le film « Sauvez Willy »… sans le sauver !...

Derniers spectateurs...

Nous nous baladons aussi du côté de Miami Downtown au Bayside market. Ce sont pleins de petits magasins en tout genre, avec des restaurants, des bars, bref, un lieu d’animation dans cette partie de Miami. Nous nous arrêtons forcément au Bubba Gump afin d’admirer les répliques des décors du film Forrest Gump… et la fameuse phrase « La vie, c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber ! »  prend tout son sens. Du coup, les enfants ont été bon pour une séance cinéma pour voir Forrest Gump.

Passage du pont

Nous levons l’ancre direction Fort Lauderdale par la mer et non par l’intracostale car un pont ne se lève pas… Nous y arriverons 5 heures plus tard par une mer belle. Arrivés devant Fort Lauderdale, un grain nous y accueille, et nous poussons les moteurs à fond, car le pont qui donne l’accès au centre de Fort Lauderdale, ouvre dans 5 minutes. C’est toujours impressionnant de voir ces ponts s’ouvrir et se fermer soit à heure fixe, soit sur demande à la VHF. Puis nous remontons les canaux, au beau milieu de maisons toutes aussi somptueuses et luxueuses les unes que les autres. Nous mouillons à Sylvia Lake, seul mouillage gratuit des environs… car, welcome to Fort Lauderale ! Ville super chère où tout se paye !!! Même les locaux commencent à en être écoeurés ! Fort Lauderdale est également appelée Venise des USA : les rues sont remplacées par des canaux et les voitures par des bateaux. Une rue borde la plage et il n’existe qu’une seule rue commerçante où l’on trouve des restaurants, des magasins chics : Las Olas Boulevard. Le seul hic de Fort Lauderdale, c’est que tout y est payant. Pour les dinghies, c’est 15 $ par jour, pour les voitures, c’est autant, et le top du top, c’est qu’ici, on ne peut garer sa voiture dans la rue entre 2 h et 7 heures du matin !!! Comment font les gens ??? Et ceux qui louent des voitures, comme nous, comment font-ils ??? Heureusement, nous sommes tombés sur des gens très gentils et surtout très compréhensifs qui nous prêtent leur parking pour la nuit, de 17h à 8h. Idem pour le dinghie : le dockmaster de Harbour Marina a bien voulu nous laisser nous amarrer à un dock. Comme quoi, tout est possible !!! Afin de nous donner une idée de la ville, nous montons à bord d’un vieux bus en bois qui nous emmène faire le tour de la ville. Nous retrouvons également Balafenn qui reste ici 2 jours et remontera tranquillement sur Chesapeake bay pour la saison cyclonique.

… De nouveau nous avons côtoyé les policiers… nous étions en manque !  : comme nous circulons en dinghie, il y a un code du dinghie à respecter, chose qu’on ne savait pas !!! En gros, nous devons circuler avec les gilets de sauvetage, la VHF, l’extincteur, les feux de détresse, le sifflet, le feu bicolore de navigation de nuit, et devons immatriculer le dinghie !!! Et 90 $ d’amende pour chaque infraction !! Ben voyons ! Bien évidemment, en bon français qui se respecte et qui râle tout le temps, nous ne faisons rien de cela, et ne circulons qu’avec les gilets et la VHF… ça fait trop lourd sinon, pour se promener dans le sac à dos ! Et puis, grâce à Carine, une française rencontrée par Bayalé qui vit depuis 18 ans aux USA, on commence à connaître les combines et les endroits à fréquenter. Alors pour les hommes c’est West Marine, Sailorman et Bow Ship, pour les filles, c’est Ross, TJ’s max, Target et Wal Mart. En même temps, ici, il n’y a que ça à faire car c’est centre commercial après centre commercial. Parfois il y a le super mall, un centre commercial sur 4 étages, alors là, ça ne rigole plus !!!.. avec même des murs d'escalade dedans...

Allez les enfants, go, go go !!!

Comme nous avons loué une voiture pour une semaine, nous en profitons un max. Nous sommes donc partis visiter les Everglades, cette immense réserve naturelle que compose la Floride. On les appelle aussi « Sea Grass », mer d’herbe car elles sont essentiellement composées de mangrove, de nénuphars et autres végétaux aquatiques ou semi-aquatiques. Se munir d’anti moustiques est la 1ère chose à faire ! Car les moustiques y sont en renfort et vous attaquent en escadron, d’où, aussi,  un nombre incalculable de libellules et de grenouilles ! Viennent ensuite les tortues à nez pointus, les rapaces, les aigrettes et autres oiseaux migrateurs et enfin, les sacs à main et santiags ambulants : les fameux crocodiles ! Pour bien visiter ce parc, rien de tel qu’un hydroglisseur !!! Sensations garanties, bouchons dans les oreilles obligatoires (le moteur V8 est en échappement libre !) et appareils photos de mise !

Nous avons ainsi pu comprendre comment vivaient les indiens à l’époque dans ces réserves (nous sommes dans la réserve Micosukee), qui existent toujours et qui n’ont toujours pas signés de traités de paix avec les USA. C’est pour cela qu’on y trouve beaucoup de casinos. Notre guide nous a ainsi initié à la nourriture des indiens, le saw grass, (l’herbe scie), car si on la déterre en tirant sur les feuilles, elles vous scisaillent les doigts, mais une fois arrachée, on déguste l’extrémité qui ressemble au cœur de palmier. Il a également eu la gentillesse de nous montrer un nid de bébés crocodiles dont les plus téméraires, attirés par l’odeur du…. pain !, se sont approchés de l’hydroglisseur. Il en a attrapé un, d’environ 20cm, avec déjà de bonnes dents, pour la plus grande joie des enfants, qui ont pu le caresser et le porter. Ce véritable labyrinthe est à voir et à faire. On y retrouve ce calme et cette sérénité propre aux immenses étendues de nature sauvage… et vous pourrez y déguster du fried gator, de l’alligator frit, un peu gélatineux, mais bon !

De retour au mouillage, nous faisons connaissance avec un Outremer 45 français, Essentiel : Béatrice, Christophe et les jumeaux de 12 ans, Eliot et Loïg, originaires de Lyon. Forcément, entre jumeaux, la mayonnaise prend de suite ! Comme ils arrivent des Bahamas, on les met vite au courant des coutumes locales, sur ce qu’il faut faire et ne pas faire, les bons plans et comment obtenir le Saint Graal : le téléphone portable américain, qui, en le bidouillant, se transforme en hotspot, ce qui fait que l’on a internet en permanence à bord. Fini la recherche de cyber café ou wifi libre !

Enfin, la vie en Floride s’organise petit à petit. On en vient même à s’américaniser : quand il fait chaud, on va dans les centres commerciaux ou Ikéa (oui, oui, il y en a un ici, avec les mêmes produits qu’en France… et surtout le gravlax et les boulettes de viandes !!!) pour profiter de la climatisation, et quand il pleut, et ben…. on va dans les centres commerciaux pour s’y abriter !!! Normal quoi !!! Nous avons passé le week-end chez Carine et Tiago qui nous ont emmené au Hard Rock Café d’une réserve indienne, et qui dit réserve indienne dit … non, pas des tipis, enfin, suivez un peu, mais des casinos !!!! Avec des « gling gling » dans tous les sens ! Les enfants n’en croyaient pas leurs yeux ! Et oui ! grande première pour eux que ces casinos, surtout qu’ici, il faut avoir 21 ans ! Bref, ce petit week-end était fort sympathique ! De retour à Fort Lauderdale, Michel prend ses quartiers d’hivernage cyclonique chez notre pasteur… qui ressemble en plus à Jean-Pierre Castaldi version indien ! Michel repart en France le 19 juin pour 2 mois ½. Bayalé prendra ses quartiers aux alentours de fin juin, comme nous. Eux aussi rentrent pour 2 mois. Nous, nous partons début juillet pour Los Angeles visiter les parcs pendant un mois en camping-car. Les enfants sont ravis d’aller camper et sont ainsi récompensés de leurs efforts scolaires … et moi aussi d’ailleurs, car ils passent en classe supérieure. Espérons que l’expérience de cette année portera ses fruits pour l’année prochaine, et qu’il y aura moins de crises, de chougneries et autres trucs dans le genre à bord !!! En attendant, les révisions continuent le matin et plage l’après-midi où les cabanes de surveillance de baignade font penser à « Alerte à Malibu » et où plusieurs zones sont délimitées par des rubans (Les Experts ont dû passer !) car les tortues viennent pondre sur ces plages et les zones de pontes sont ainsi protégées des plagistes. En fin de semaine, nous quittons Fort Lauderdale pour redescendre sur Miami car Anne, notre cousine, vient nous rendre visite pour 2 jours. Puis ça sera retour à Fort Lauderdale pour de bon. En attendant, on fait la tournée des chantiers et des marinas pour tenter de trouver une solution pour le carénage au mois d’octobre… et Dieu sait si ici c’est compliqué car personne ne veut prendre de responsabilités sur les éventuelles réparations mécaniques, de peur d’avoir un procès derrière…Celui qui répare les moteurs ne touche pas aux embases, celui qui met les haubans ne les règle pas, et tout grutage nécessite la présence d’un spécialiste en hauban au cas où il y aurait un problème. Tout le monde se décharge sur l’autre et la quantité de papiers à signer pour les décharges est impressionnant. En fait, à force de procédures, plus personne ne veut prendre aucune responsabilité et certaine chose ou travaux sont inextricables….. Nous sommes au pays de tous les excès et de la bêtise... au pays de la liberté étriquée, des moutons de panurge où on est libre si on reste dans les limites !.

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