... aux Caraïbes


Du 11 au 16 juillet 2011

15/07/2011 17:43

 

Nous avons consacré une journée à la découverte de la Martinique en commençant par les fameux jardins de Balata. C’est l’endroit idéal pour les amoureux de la botanique. On y découvre un florilège de fleurs tropicales toutes plus belles les unes que les autres ! Notre périple s’est poursuivi vers le nord et plus particulièrement vers la ville de Saint Pierre dont les rivages ont la particularité d’être noirs. En effet, suite à l’éruption du volcan de la Montagne Pelée en 1901, la ville a entièrement brûlé. (D’ailleurs, il n’y a eu qu’un seul survivant, et je vous le donne dans le mille : le prisonnier de l’unique geôle de la ville !). Suite à ça, la ville a été reconstruite, mais le sable est resté noir, conséquence des coulées de lave. Puis passage par Fort de France… bof… et retour au Marin où RDV est pris à 21 h à la plage des Salines pour la ponte des tortues. Moment magique ! En effet, après avoir poireauté un bon moment, nous sommes tombés sur un groupe de personnes qui avait eu la même info que nous, et notre patience a été récompensée par la venue d’une tortue imbriquée (c’est sa race) qui a décidé de pondre ses œufs sur la plage. Au début, il fallait la laisser tranquille, le temps pour elle de trouver l’endroit idéal pour ses œufs. Le hic, c’est que lorsque qu’elle commence à faire son trou, si elle a le malheur de tomber sur une racine, elle recommencera son trou plus loin… et ça peut durer des heures ! Une fois son trou fait, elle pond ses œufs, puis rebouche son trou et finit par le camoufler en y mettant des feuilles. Puis, après un effort surhumain, elle retourne à la mer. C’était tout bonnement incroyable de vivre un tel moment ! Cette tortue, baptisée Caroline (merci Boule), a pondu une trentaine d’œufs qui écloreront d’ici 60 jours. Nous souhaitons bonne chance et longue vie à ces futurs petits.

 

Le lendemain, petit tour culturel du côté des rhumeries… et savoir comment fabrique-t-on le rhum et le sucre de canne ! Direction la distillerie La Mauny. Xavier reste au bateau pour installer la pompe d’eau de mer dans le cockpit et à l’avant du bateau et repasser tous les tuyaux d’eau d’alimentation pour la pompe… moment intense…

Nous voici donc à la rhumerie où la visite guidée commence. Pour faire court et vous faire part de nos découvertes, la canne à sucre est recueillie et broyée par d’énormes broyeurs alimentés par une machine à vapeur (oui ! ça existe encore !). Le jus, appelé vesou, est ensuite récupéré dans des fûts où sera ajouté de la levure afin de commencer la fermentation. Le reste de la canne à sucre, appelé bagasse, est récupéré pour alimenter les fours. (ou alors, les locaux viennent se servir car il n’y a pas meilleur que la bagasse pour allumer les BBQ et surtout préparer le fameux poulet « boucanné » (fumé avec les bouts de cannes à sucre !!!)). Lorsque le vesou est assez fermenté, une partie part pour la production du vinaigre de canne, et l’autre est ensuite distillée pour donner naissance au rhum. S’en suit ensuite le stockage dans les fûts pour le rhum blanc et dans des fûts de chêne pour le rhum vieux. Quant au sucre de canne, et bien, le jus, au lieu d’être fermenté, il est immédiatement cuit, ce qui a pour effet de le faire cristalliser. Voili, voilou pour la partie culturelle !

 

Nous attendons samedi car nous avons RDV avec l’installateur de l’électronique de bord… qui ne viendra pas, WE oblige… Donc direction Sainte Lucie, une île sous tutelle britannique, située à 23 miles au sud de la Martinique. Nous mettrons 3 heures avec une mer belle, 15/17 nœuds de vent et une vitesse d’environ 8 nœuds au grand largue. Arrivée dans la soirée à Rodney Bay, dont la marina a été complètement refaite. Les enfants ne perdent pas une minute pour profiter de la piscine. Nous faisons la clearance et nous rendons ensuite à Marigot Bay où les fameux « boatboy » nous accueillent. Bananes, mangues, tout y passe. Notre choix se portera sur des caramboles (« star fruit » comme ils disent) et des bananes, le tout payé en dollar caribéen EC (Eastern Caribean). Nous rencontrons au mouillage, un lagoon 380, LAM, une famille canadienne avec 3 enfants que nous avions déjà croisé aux anses Dufour et un Catana 41, une famille française avec 3 enfants également. Nous faisons connaissance et les enfants sont très vite invités à un BBQ. Finalement, nous serons invités aussi et ce fut une excellente soirée. 

RDV est pris le lendemain pour visiter la Soufrière (volcan en sommeil qui émane d'agréables odeurs de soufre... un oeuf pourri, c'est rien à côté !). Xavier est resté à bord car le mouillage est très rouleur et très près de la falaise. Nous voici à 16 dans un mini-bus en train de découvri l'île, son volcan et ses sources chaudes. Les enfants font un bain de boue, soi-disant excellent pour la peau, les piqûres de moustiques. Puis direction, une cascade d'eau chaude entouré de papayers, manguiers et cacaoiers. Génial ! On termine la visite par une excursion en ville, puis retour au bateau où nous disons au revoir à nos amis canadiens qui partent vers le sud.

Nous repartons le lendemain matin vers la Martinique, à l'Anse Mitan, où on nous avait assuré d'être aux premières loges pour le feu d'artifice... nous le cherchons encore !!!!. La traversée du canal de Ste Lucie a été exceptionnelle : vent à 15 noeuds, vitesse entre 6 et 8 noeuds et tortues et dauphins en prime !

Après un passage aux Anses d'Arlet et son aquarium géant naturel, retour au Marin pour les travaux.

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