... aux Caraïbes


Du 12 au 18/01/12 : « Mexico, Mexiiiiiiiiiicoooooooooooooooooooo !!! »

23/01/2012 04:25

La traversée de Cuba vers le Mexique s’est très bien passée (145 miles parcourus), malgré un début très houleux et un gulf stream très présent…. (c’est à cette occasion que j’ai appris que le Gulf Stream naissait à cet endroit…). La mer est assez hachée, mais le vent est vite tombé –on est passé de 20 nds à 3nds- donc nuit tranquille, illuminée par la lune et les feux d’artifices des paquebots de croisière (si, si, j’vous jure !) . Avec Ti’plouf, on joue à cache-cache sur le radar et puis, nous les perdons de vue… mais toujours présents sur le radar donc tout va bien. Au matin, nous apercevons la rangée d’hôtels qui bordent la baie de Cancun à la mode de la Grande Motte. C’est laid… mais annonciateur de civilisation !!! Cela dit, cela nous fait quelque chose de quitter un pays pour en aborder un autre par la mer, c’est déroutant et excitant à la fois ! On se dit qu’on part pour de nouvelles aventures, découvrir d’autres personnes, d’autres civilisations , bref, des Christophe Colomb des temps modernes !

Nous arrivons sur la Isla des Mujeres (l’île des femmes), juste devant Cancun, et là, surprise ! Ti’plouf qu’on pensait loin derrière nous est en fait déjà à l’ancre, et Black Pearl, censé être à La Havane pour un séjour, est à l’ancre aussi !...  Laurent et Catherine nous expliqueront que les formalités de sortie et le despacho étaient tellement compliqués que ça les a énervés et du coup, ils ont mis le cap sur le Mexique. Fabienne en est quitte pour découvrir un nouveau pays et prendra son avion depuis Cancun au lieu de la Havane. Donc nous voilà au complet ! Nous reprenons 3 fois le mouillage à cause du fond qui est mi-sablonneux, mi-vaseux et notre ancre n’accroche pas. Le problème est qu’une dépression est annoncée avec des vents allant jusqu’à 30 nds… donc il faut que ça tienne !

 

Nous partons faire les formalités d’entrée dans une marina et du change. Ici la monnaie est en dollar mexicain (compter 18 pesos mexicains pour 1 €). Puis direction un restaurant pour nous remettre de nos émotions de la nuit et manger……… des fajitas, des burritos, des enchiladas, des tacos, bref, tout ce qui se termine en « -as ou -os ». Et c’était bon !!!!! Laurent (ti plouf ) et moi en rêvions !

Je dois reconnaître que Cuba, c’était super, mais arriver dans un pays où il n’y a pas de privations et où l’on trouve de tout, fait du bien quand même. Nous retrouvons internet, les 600 mails à lire, des restaurants, des magasins de tout et surtout remplis, bref de la modernité ! Du coup, le lendemain, nous partons faire des courses dans un supermarché digne de ce nom. Laurent et moi avions des étoiles dans les yeux : des fruits, des légumes, de la viande, des laitages, de tout quoi ! Et les recettes qui germent dans nos têtes ! Ca a l’air ridicule je  sais, mais c’est la stricte réalité !!!

Nous revenons donc à la marina en fin d’après-midi, où nous rencontrons Régis, un français installé depuis 25 ans, qui nous donne pas mal de tuyaux. Comme le vent monte beaucoup, nous rentrons plus tôt au bateau en espérant qu’il n’ait pas chassé. En fait, ce n’est pas nous qui avons chassé mais un canadien sur un monocoque, en panne de tout. La veille, il s’était déjà mis en travers dans Ti’plouf dans la nuit –sans gravité je vous rassure- et là, il était carrément planté dans la mangrove. Black Pearl était déjà sur place, puis Xav et Laurent les ont rejoint avec les dinghies pour essayer de le sortir de là en le poussant (comme il n’a plus de moteurs) et l’amener jusqu’à une bouée. Après avoir bataillé un moment, Sylvain, le Québécois, était en sécurité. Mais c’est vrai qu’avec ce vent et ce fond minable, nous n’avons pas dormi sur nos 2 oreilles, et le lendemain, nous reprenons le mouillage car le plus gros de la tempête est annoncé dans les heures à venir. Bien nous en a pris car 2 heures plus tard, c’est Ti’plouf qui chasse à son tour, donc reprise du mouillage pour eux aussi ! Et c’est parti pour une journée de surveillance et de vigilance !!! La nuit a été courte pour moi du fait des nombreuses rafales de vent et de cette peur du bateau qui chasse…

En attendant que le temps s’améliore, nos journées se déroulent au gré du CNED, du supermarché Chedraui, de la marina Paraiso où Régis nous raconte sa vie ici, nous conseillent, nous donne des tuyaux et surtout est heureux de parler français !!!!

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