Du 29 septembre au 04 octobre : Saint Georges, Grenade

 Nous voici donc à Saint Georges, capitale de Grenade, l’île aux épices.

Baie de St Georges

Nous nous familiarisons avec la Marina YCG située en plein cœur de la ville (du coup, nous retrouvons les bruits urbains, les voitures, les klaxons, les motos en pleine nuit auxquels nous ne sommes plus du tout habitués, et vivons au rythme de la cloche de l’école d’en face, ce qui arrange les enfants au niveau du timing scolaire mais sans les uniformes. Pour eux, c’est encore maillots de bain ou tee-shirt, alors quand ils voient les écoliers avec des pantalons, des cravates, des chaussettes jusqu’aux genoux pour les filles et des baskets, ils ouvrent des yeux ronds !!!) et profitons des services offerts : wifi, lessive, eau. Amal et Xavier profitent de l’après-midi pour aller faire un tour du côté d’Island Water World (ne pas oublier l’acte de francisation et la clearance si vous voulez avoir les prix détaxés) et nous, en tant que cheftaines de bord en second, nous nous occupons (Céline et moi) du ménage, des enfants, du rangement… La vengeance sera terrible !!! 

Nous avions pris RDV avec Pete, chauffeur de taxi, pour faire un tour de l’île et découvrir ses richesses. Nous voici parti à bord d’un mini-bus pour une balade de 4 heures. Après une traversée rapide de Saint Georges, nous nous dirigeons vers les chutes d’Annadadelle (où Amal aura la bonne idée d’effectuer un plongeon de 12 mètres de haut…) et la route des épices. Il faut savoir que Grenade est réputée pour cela et surtout, ses noix de coco, ses bananes, sa noix de muscade et son cacao. Pete nous fera un cours sur le chocolat, depuis la cabosse jusqu’à la cuisson des graines pour obtenir le chocolat (nous en avons trouvé sur le marché et avec Céline, on s’est dit que cela fera l’objet d’un cours de cuisine et de sciences naturelles pour les enfants), puis sur la muscade, les clous de girofle, la citronnelle… bref, ce fût l’éveil de l’odorat et du goût.

cours d'épices

découpe d'une cabosse de cacao : le blanc c'est la fève de cacao

 

Puis nous avons continué notre route à travers la rainforest et ses singes pour arriver côté atlantique, dans la ville de Glenville, 2^ème ville de Grenade. Il y avait beaucoup de monde et Pete nous expliquait que c’était la sortie des bureaux, des écoles, le début du week-end et des soirées Bingo… un peu comme chez nous en somme !

 

Léa et son monkey !

 

 Retour à la Marina où notre voisin de bateau, Elisée, nous a suggéré d’aller à la Marina d’en face, vous savez, celle des américains, car il y a une piscine et on peut y boire un coup au bar. (NON, je vous vois venir !!!! nous ne buvons pas encore une fois, nous fêtons simplement l’arrivée du week-end… comme tout le monde !!). Nous voici donc dans LA fameuse marina… et je dois dire qu’elle est superbe !!! Toute neuve, avec des plantes exotiques partout, bien entretenue, piscine, des boutiques comme des maisons de poupée, un restaurant tout en bois… bref, très sympa. Du coup, nous y restons aussi pour dîner car tous les vendredis, c’est soirée texane avec BBQ et pièce de bœuf, et concert. Les enfants en sont quittes pour une pizza de chez pizza (taille XXL et extrêmement bonne en plus !) et nous, pour un BBQ avec une viande comme on a rarement mangé : ça fondait dans la bouche, un pur régal !!! Bref, une excellente soirée. 

Le lendemain, nous avons visité le centre-ville et ses marchés (il faut y aller de bonne heure sous peine de voir certains produits comme la viande, partir plus vite que prévu). Après une arrivée dans la baie du « Carénage » en dinghie et une marche de 10 minutes à travers un tunnel où il faut marcher en file indienne sinon les voitures vous rasent les moustaches, nous voici dans le cœur de la ville, avec ses centres commerciaux flambant neufs et ses vieux quartiers qui ont gardé tout leur cachet. Nous nous dirigeons vers le marché aux poissons, recommandé par toutes les personnes rencontrées sur le ponton. Et là, il ne faut pas avoir peur : ça scie dans tous les sens, le couteau à filet est remplacé par la machette, et le tout mis dans des vitrines où si l’inspection de l’hygiène devait passer, elle aurait des boutons !!!! Mais c’est vrai que le poisson vient d’être pêché (donc frais…) et de première qualité, le tout à des prix défiant toute concurrence (on a acheté 3 pounds de longe de thon pour faire des tartares, soit 1.4 kg environ pour 21 $EC (5.25 €) !!!). Puis nous nous sommes dirigés vers le marché aux viandes situé dans des abattoirs des années 50. Là aussi il faut avoir le cœur accroché : déjà l’odeur... mais on s’y habitue et les lieux et les machettes encore ! Il y a 4 cages, chacune pour chaque variété de viandes, sans climatisation, vitrine réfrigérée ou autre ! Vous prenez ce qu’il y a, le boucher vous le coupe et hop ! Emballé, c’est pesé ! On est quand même reparti avec 4 côtes de bœuf pour 28 $EC et des steaks pour 31 $EC… faites le calcul !!! Enfin, direction le marché aux fruits et légumes. Là aussi c’est sympa : l’ambiance, les couleurs, les odeurs d’épices! Bonne petite matinée shopping. Enzo repart avec un steel-band (je sens que je vais regretter, mais bon, c’est un instrument souvenir !!!).

Marché aux poissons

Marché aux viandes

Marché aux fruits

 Le lendemain, Pete nous amène au fameux supermarché soit disant moins cher mais qui ne l’est pas, et nous voici dans une séance avitaillement du bateau avec des caddies king size et des produits so british !!! Il nous aura fallu au moins 2 heures, le temps de lire les étiquettes, de les comprendre, de comparer les prix, d’oser tester des nouveautés… bref, on est au taquet et anglicisé ou américanisé à fond !!! Surtout qu’en revenant des courses, le chef de la Marina dit à Amal qu’il doit partir car la place est prise par quelqu’un d’autre… Du coup, solidarité oblige, nous sommes allés en face !!! Vous savez ? Chez les américains, à la Marina de Port Louis (VHF canal 14) !!! Bon d’accord, nos bateaux font figures de joujoux dignes d’Arthur et les Minimoys tellement les yachts d’à côté sont « petits » ! Mais bon, on s’en fiche, on y va quand même… et c’est vrai qu’elle est bien cette marina. Un poil plus chère certes, mais rien d’extraordinaire vu les prestations qu’elle offre. Ne serait-ce que les douches !!! De vraies douches king size, avec lavabo, eau chaude et sèche- cheveux !!! Le luxe !!! En revanche, il faut montrer patte blanche : passeports, clearance, acte de francisation et assurance bateau !!! Rien que ça ! Mais ça vaut le coup, surtout pour les enfants qui, une fois l’école terminée, se sont précipités dans la piscine. On apprécie.Demain, expédition à Island Water World (notre deuxième réservoir d’eau fuit à son tour par les passe coques), à Foodland pour les derniers manques en avitaillement et nous prendrons un mouillage dans la baie de Saint Georges avant d’aller à Prickly Bay. 

 

 Piscine de le Marina de Port Louis

 

Un petit mot sur la navigation pour ceux que ça intéresse. Depuis que nous avons quitté les eaux de St Vincent et Union, notre navigation est devenue plus saccadée. Sur Carriacou beaucoup de petites distances de moins de 3 miles, pour lesquelles je ne sortais que le génois (foc). De superbes mouillages, des gens gentils, des prix beaucoup plus bas et un service bien meilleur. On a donc plaisir à faire des escales. Ces derniers jours nous n’avons pas eu de pluie, un vent établit d’est 15 /18 nds et 2 belles navigations de 20 miles. Les réglages des voiles sur un cata étant un peu différent que sur un monocoque il faut chercher un peu plus le bon réglage en bordant , débordant, reprendre du chariot d’écoute, le relacher, et entre chaque réglage, vérifier sur le speedo ( compteur) si l’on a gagné de la vitesse ou non. A ce petit jeu, nous commençons à nous améliorer sensiblement et par 15 nds de vent nous arrivons à tenir 8,5nd a 10nds au travers (entre le 80 et le 120 du vent). Donc le bateau marche bien si l’on prend en compte que nous sommes assez lourd car nous continuons à le remplir en prévision de Cuba où il sera difficile de s’approvisionner ; Actuellement nous sommes en train de nous renseigner sur la meilleure façon d’aborder le Venezuela pour ce passage obligé avant de rejoindre CUBA. La traversée pour Los Roques sera de 2 fois 36 h environ ; Puis 15 jours tranquilles et enfin le gros morceau avec la traversée ARUBA CUBA (Cienfuegos) 850 miles soit 4 jours environ. C’était mon petit mot du jour ! Bises à tous !

 NOTA : les photos sont dans la galerie de photos à Grenade 

 

Enzo et son steel band