... aux Caraïbes


Karukera, Marie-Galante, Les Saintes…

02/06/2013 03:06

 

Que des noms d’îles qui font rêver… et en attendant de les redécouvrir en compagnie de Carole et Fred d’ici une dizaine de jours, nous naviguons entre l’îlet cochons (ça ne s’invente pas…) et îlet Gosier car nous sommes tributaires du temps qui est vraiment capricieux en ce moment. Enormément de pluie et de vent. Bon d’accord, l’eau est chaude… trop même !  Et selon les locaux, ce temps qui n’est absolument pas normal, est signe d’une saison cyclonique assez active. Manquerait plus que ça ! Comme nous sommes coincés (OK, y’a pire comme endroit), nous profitons des services techniques de la marina pour faire resurfacer le cône d’embrayage du moteur babord (difficile de manœuvrer sans marche arrière), et changer l’huile des cônes des 2 moteurs. Ca, c’est fait. Puis les journées passent tranquillement, entre CNED, plongées, courses, découverte de l’île… et anniversaire de Pierre (20 printemps, ça se fête !!!). Le jour de l’arrivée de Carole et Fred, nous avons fait le tour de l’île en voiture, en commençant par Grande Terre : Ste Anne, St François, la Pointe des Châteaux, puis remontée vers Le Moule, en passant entre 2 grains et admirant l’étendue des champs de cannes à sucre. Petit tour par Point-à-Pitre et ses embouteillages (on avait oublié ce que c’était !) et direction Basse Terre, où les nuages s’arrêtent et la végétation devient de suite plus luxuriante, pluie oblige !. On a pu admirer la jungle tropicale, sa faune et surtout sa flore en allant à la cascade aux écrevisses (qu’on n’a pas vu bien évidemment !). Passage par Deshaies, Ste Rose, Le Lamentin et retour à l’aéroport pour y accueillir Carole et Fred, blancs comme des bidets.

En revenant le soir au mouillage, on a la joie de retrouver Andanza, venu accueillir eux aussi, la sœur et le beau-frère de David. Les enfants, trop contents aussi de retrouver les copains : Léa continue avec Nanou à confectionner des bracelets (elles ont décidé de monter un business au Marin), et Enzo trafique avec Loeiz, un mât pour adapter au Kayak, pour le transformer en voilier... Ils resteront avec nous pendant 4 jours, nos programmes divergeant après. Donc, stop à îlet Gosier pour une mise en bouche. Petite nav de 20 minutes, fastoche. Il pleut. Petit ti’punch pour remonter le moral des troupes. Sauvetage d’un bateau à moteur qui a failli se retrouver dans nos étraves. Puis c’est au revoir la Guadeloupe car le lendemain matin, nous partons tous, avec Bayalé et Andanza, pour Marie-Galante. 20 miles à parcourir dans une mer agitée, avec 30 nœuds de vent, un ris dans la Grand Voile et 2 tours dans le génois. Mais ça passe bien et le bateau ne tape pas. On effectue juste des petits slaloms pour éviter les casiers des pêcheurs en arrivant sur Marie Galante. On stoppe à l’anse Canot, où nous étions venus avec Céline et Amal 2 semaines auparavant. On profite de la plage, mais le snorkelling n’est pas top en raison des forts vents et pluies de ces derniers jours, la mer est brassée et on ne voit rien… Nous faisons la connaissance du catamaran « Reine de Saba », amis d’Andanza. Le lendemain, nous changeons de crémerie et allons à St Louis (10 minutes de nav, y’a pire !). Nous y louons une Espace déglinguée de partout mais qui avance, et partons découvrir cette île sauvage,  « l’île à sucre ou aux 100 moulins ». Pour que vous puissiez répondre aux questions du Trivial Poursuit ou Questions pour un Champion, voici un peu d’histoire : découverte par Christophe Colomb (encore lui !) à qui il donna le nom d’une de ses caravelles, elle fût récupérée par les français vers le XVIIè siècle. De forme ronde, elle est essentiellement agricole (on a pu admirer les charrettes tirées par les bœufs !) et cultive la canne à sucre pour fabriquer le sucre roux ET SURTOUT, le plus important, le rhum !. Ne vous inquiétez pas, on les a testé pour vous. Les rhums Bielle et Père Labat n’ont plus de secret pour nous ! Bref, on l’appelle l’île à sucre pour cela et l’île aux 100 moulins car à l’époque, c’était le seul moyen de  concasser les cannes pour en extraire le jus. Et comme cette île est plate et très exposée au vent, les moulins ont poussé comme des champignons. Voila pour l’histoire.

Nous voici donc en route pour l’exploration en longeant les côtes, réputées pour la beauté des plages. Cette île est vraiment sauvage et authentique car outre les quelques bourgades où on a l’impression que le temps s’est arrêté, le reste est vraiment voué à la nature ou aux champs de cannes. Nous avons visité le moulin de Bézard reconstitué (Joseph vous servira de guide et Questions pour un Champion n’aura vraiment plus de secret pour vous !), les distilleries de Bielle et Père Labat (les 2 en 1 heure car elles ferment à 13 heures), dégusté quelques rhums arrangés (nous l’étions nous aussi d’ailleurs !!!), avec une mention spéciale pour le rhum au chocolat et au café, fait une petite sieste sur la plage pour nous remettre les idées en place, puis visité l’intérieur de l’île pour finir par l’Habitation Murat, une ancienne plantation restaurée. Cueillette au passage de mangues (impressionnant le nombre de manguiers au km² !!), de cannes à sucre et de calebasses pour fabriquer des saladiers… ou autre chose, on verra bien… un abat-jour peut-être ! Bref, nous profitons de notre dernière soirée sur cette île en compagnie d’Andanza et de Reine de Saba car nous les quittons demain matin.

Départ pour les Saintes : 22 miles à parcourir, vent arrière à 20 nds. Nous y arriverons en 3 heures ½, sous un grain. Nous prenons une bouée à gauche dans l’anse, plus protégée de la houle entrante. Ni une, ni deux, Léa et Enzo sautent à l’eau car les dauphins arrivent près du bateau. Xav les rejoint et les touchera en plongeant avec eux. Carole stresse dans l’eau près du bateau et Fred flotte avec ses 2 frites… Le lendemain matin, nous partons à l’assaut du Fort Napoléon où une charmante doudou nous servira de guide. Elle nous raconte l’histoire des Saintes, baptisée « Los Santos » car Christophe Colomb (toujours lui), les a découvert le jour de La Toussaint, nous vante les mérites des doudous qui fabriquent des « Tourments d’amour » (pâtisseries locales) pendant que leurs hommes partent à la pêche et nous parle de son île avec humour et amour. L’après-midi, nous visitons le village et retrouvons la petite famille du catamaran suisse « Onyva » qu’on avait rencontrée à St Martin. Le soir, fiesta sur Kapuera car c’est au tour de Danièle de fêter son anniversaire. Le lendemain matin, nous mouillons le bateau au Pain de Sucre, une anse derrière la grande baie. L’endroit y est très calme et les fonds poissonneux. C’est l’endroit que choisit Pierre pour faire faire à Léa, son baptême de plongée. Enzo n’a pu le faire en raison d’un rhume carabiné. Et voila ma louloute, en train d’évoluer parmi les poissons dans 7 mètres de profondeur, avec sa bouteille, le langage des signes qui va bien et Pierre à ses côtés pour l’assister. Carole aura droit au sien… dans 2 mètres de profondeur, mais c’est déjà un début. Soirée tranquille car demain, nous laissons Bayalé pour 2 jours et quittons les Saintes pour la Dominique (allez on y va tous en cœur : « Dominique, nique, nique » !!!) et la Martinique. Dernière ligne droite de notre aventure, dernières « grandes » traversées de notre périple car dans deux jours, la boucle sera bouclée. Partis il y a 2 ans par le sud de la Martinique, nous y revenons par le Nord, non sans une certaine émotion… Allez, pour l’heure, on part pour la Dominique (nique, nique !), A +

NB : L’hébergeur ayant décidé de continuer à faire des siennes, les photos ne sont toujours pas disponibles… J’y twavaille, j’y twavaille, mais ils sont twopicalisés eux aussi … Désolée pour ce désagwément.

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