... aux Caraïbes


Los Roques, Vénézuela, du 11 au 19 novembre 2011

19/11/2011 21:12

Noronquises

Nous arrivons sur l’île de Noronquises et retrouvons Kakao et Ann’Julie. Autant vous dire que la joie de les revoir tous est absolument indescriptible. Les enfants sont ravis, nous aussi ! Alors, on papote, on se raconte les anecdotes de ces 15 derniers jours tout l’après-midi dans 30cm d’eau transparente en plein soleil….

Un peu plus tard, la Guardia Costas rend visite à Perséïdes… qui se renseigne auprès d’Ann’Julie et Kakao sur les coutumes locales quant au paiement de la taxe du parc (Les Roquès sont un immense parc marin). Finalement, ils paieront moins cher (200 $ US contre 300 € pour les 2 autres bateaux). Du coup, je leur fais signe de venir pour que l’on soit en règle nous aussi, ce qui nous évite également d’aller faire le pied de grue à Gran Roque et de faire 3 bureaux pour être en règle. Là, en une fois, tout est réglé. Le garde côte monte à bord, très gentil et souriant, nous fait son blabla mi anglais, mi espagnol. C’est là qu’on s’est rendu compte de nos fameux visas faits à Grenade et le coup de fil passé par l’Ambassadeur aux autorités locales suite au taxage de Kakao, se sont avérés efficaces car le Garde Côte ne nous a jamais demandé notre clearance d’entrée au Vénézuela, il a noté qu’on avait le visa et nous a dit que le montant à payer était de 1600 bolivares, qu’on pouvait payer en bolivares, en euros ou en US $ (alors que Kakao n’a pas eu le choix quant aux devises). Bilan, nous avons tout de même payé 250 $ US, ce qui reste cher mais c’est le « business » local et, quelque part, nous avons acheté notre tranquillité et le temps qu’on voulait pour rester aux Roques… Parfois, il faut savoir se taire et rester humble devant les autorités (Xavier bouillonnait de l’intérieur mais il s’est tenu !!!). C’est vrai que c’est du «racket», surtout qu’avant, on avait croisé un catamaran belge qui n’avait payé que 150 $ US au bout de 24h de négociation, mais je n’avais pas envie de batailler et nous voir refuser l’accès au parc avec obligation de le quitter dans les 24h. C’est comme ça ! (pour info, le taux de change officiel est de 6 bolivards pour 1 €)

Le soir, nous faisons un BBQ/feu de camp sur la plage avec langoustes, viandes et  beaucoup de vent !!! Mais c’était très sympa de partager ce moment tous ensemble.

Le lendemain, nous les laissons quelques heures pour aller à Gran Roque chercher Martine & Alain venus nous rendre visite pour une dizaine de jours. C’est la seule île montagneuse, aride avec un aéroport à couper le souffle !!! Nous arrivons donc et mouillons dans 1.30 m d’eau, entre deux navires de guerres vénézuéliens, un sous-marin et un énorme bateau de guerre français ! Sécurité garantie ! Merci Chavez !!! Nous nous promenons dans le village et là, véritable coup de cœur. C’est petit, mignon, convivial, coloré avec énormément de posadas (sorte de maison d’hôtes) de toutes les couleurs et aussi belles les unes que les autres. La question que l’on se posait était de savoir comment ils nourrissaient leurs convives alors, qu’il n’y a qu’un bateau par semaine qui vient avitailler l’île... on ne sait toujours pas. Il n’y a toujours d’électricité : toutes les maisons sont munies de groupes électrogènes, mais malgré ça, l’ambiance qui se dégage est chaleureuse et reposante. C’est pour ça que c’est la destination phare des tous les vénézuéliens le week-end, et des jeunes mariés pour leur lune de miel. C’est calme, gai, joli et dépaysant. Comme on y a fait un tour rapide, nous y retournerons pour prendre le temps de visiter. Nous nous dirigeons donc vers l’aéroport que l’on a trouvé génial : une tour de contrôle haute comme 3 pommes, le lagon au début et en fin de piste (il ne faut pas se râter) et une salle d’embarquement et de débarquement très… locales !!! Il faut faire attention car on s’y perd plus facilement qu’à Roissy !!! ;-) C’est à voir absolument !!!

 Martine & Alain sont bien arrivés et nous partons rejoindre les autres bateaux où nous les avions laissés. Après-midi baignades et courses de Bernards l’Hermite après un loto Bingo improvisé par Bertrand… en anglais s’il vous plait !!! Le soir, échange d’enfants : Enzo dort chez Perséïdes , Aurore vient sur Kapuera, alors que Margot ira chez Kakao.

 

Carenero

Nous levons l’ancre pour nous diriger vers les îles du sud et plus précisément à Carenero. Cette île est plus étendue, mais d’une beauté pour les yeux incroyable. Je crois que nous avons là, tous les dégradés de bleu possible. Outre sa beauté, Carenero est aussi une mangrove… Bonjour les mosquitos !!!! (je me mets à l’espagnol !...). Comme nous sommes protégés du vent et de la houle, nous décidons de mettre tous les bateaux à couple. C’est assez impressionnant de voir 4 bateaux alignés en rang d’oignons ! C’est surtout très pratique pour aller les uns chez les autres, pour les enfants et ça évite de se servir du dinghie ! L’après-midi est consacrée aux préparations des festivités du soir car c’est l’anniversaire de Xavier ! Donc, pendant que ce dernier est occupé à faire faire de la planche nautique aux enfants, et Daniel de la bouée tractée, nous répétons une chanson composée par Amal et préparons les tapas.

Ce fût une soirée mémorable !!! Pendant que les enfants mangent devant un dessin animé des pâtes et des bonbons (pour leur plus grand plaisir !) dans le carré, le champagne coule à flot (merci Martine & Alain) dans le cockpit, accompagné de saumon (denrée très rare ici), de foie gras, du fameux jambon espagnol tant désiré et de marinades de poissons pêchés du jour. C’était excellent !!! Daniel était dans une forme olympique à nous compter des anecdotes canadiennes. Crise de rire garantie !!! Ann’Julie a confectionné un chapeau d’anniversaire tip top, les enfants des dessins, Kakao une chanson… la musique était de mise et cela a fini en soirée dansante dans le carré, sur le pont, le tout sous les étoiles et la pleine lune … une soirée d’anniversaire inoubliable au Vénézuela…. Avec des mosquitos !!!

Le lendemain, les hommes vont voir les pêcheurs et leur commandent des langoustes pour le soir. Leurs maisons sont assez spartiates et simples. Nous pensons qu’ils viennent du continent pour la saison des langoustes et qu’ils repartent chez eux au bout de quelques mois. Cela dit, ils sont absolument charmants, souriants et accueillants. En fin d’après-midi, les pêcheurs viennent nous voir pour nous apporter les langoustes et Xavier leur achète en plus un poulpe. Finalement, ça sera soirée langoustes sur Kapuera entre adultes.  Avant de lever l’ancre, nous, les filles, organisons une mutinerie : grève d’école pour nous ! Comme ça, les papas s’y collent pendant que nous allons à notre tour, visiter l’île. Au programme, plongée à plusieurs endroits (les fonds sont superbes et  très poissonneux avec de belles couleurs), ramassage de coquillages, coraux et sable pour les collections et visite chez les pêcheurs.

 

Dos Mosquises

Cette île est absolument magnifique (comme les autres d’ailleurs). C’est surtout qu’elle abrite un centre de recherche sur la biologie marine et un centre consacré à la conservation des tortues, leur élevage avant de les relâcher. Lorsque nous arrivons sur l’île, nous la visitons en gros car les moustiques sont de sortie. Nous avons RDV à 10 heures pour aller visiter le centre des tortues et assistons à la remise en liberté de l’une d’entre elles. Grand moment d’émotion ! Puis nous nous attardons sur l’île et allons ensuite en dinghie en visiter une autre à côté pendant que Daniel, Bertrand et Xavier vont faire de la plongée bouteille. Le soir, Julien a pêché 10 lambis, ce qui nous vaut une séance ouverture des coquillages pour les décrocher et les cuisiner ! Echange d’enfant encore une fois : Enzo va sur Kakao. Le lendemain matin, nous décollons vers une autre île pendant que Sophie, Kathleen et Daniel font une nouvelle plongée bouteille.

 

Cayo de Agua

C’est une immense baie, parsemée de patates de corail, donc à aborder le matin ou midi quand la lumière du soleil permet de voir les reliefs  marins… Nous arrivons donc avec Kakao et attendons que le grain passe car nous ne voyons plus les dégradés de bleu pour pouvoir mouiller l’ancre… et comme les cartes sont fausses, on s’en réfère à notre œil de lynx ! Ces îles –au nombre de 4- sont désertes et parsemées de palmiers, chardons et lézards. Cela dit, elles nous offrent un spectacle absolument fantastique tant les couleurs sont superbes.  Perséïdes et Ann’Julie nous rejoignent. Nous décidons de partir visiter l’île déserte en compagnie de Daniel, Léa 1 & 2, des filles d’Ann’Julie et Martine & Alain. Un pêcheur local nous avait expliqué que si l’on creusait un peu dans le sable, nous trouverions de l’eau douce (d’où le nom de l’île…)… mais sans résultat. Du coup, nous nous rendons sur la langue de sable qui relie deux îles entre elles. C’est assez étonnant de voir les vagues se rencontrer !!! Le tout sous un ciel noir en plus !!! Ce qui nous fait accélérer le pas, car on sentait bien le grain arriver ! Et ça n’a pas loupé !!! A peine arrivés en vue du bateau, une averse s’est mise à tomber et nous ne voyions plus rien !!! Une fois arrivés sur Kapuera, nous en profitons pour nettoyer le pont et remplir les réservoirs d’eau douce !!!! Puis je vais sur Kakao pour préparer les lambis avec Céline en vue de l’apéro de ce soir sur Kakao (la der des ders car Kakao et Ann’Julie repartent après-demain vers la Martinique, profitant d’une fenêtre météo).  Super soirée encore une fois… mais on a du mal à réaliser que cette fois-ci, c’est bien la dernière et que l’on ne se verra plus… sauf dans un an…

 

 

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